L'intermédiaire en Bourse MAC S.A publie une note sur les banques tunisiennes, et les défis de l'année 2020, sur fond de crise sanitaire qui a eu pour effte la baisse des revenus et la hausse du coût du risque.
Les effets attendus de la crise COVID-19 sur le secteur bancaire impacteront directement les comptes sociaux des banques par une dégradation de la qualité des portefeuilles à l’actif (hausse des créances douteuses) et une augmentation mécanique du coût du risque (provisions). De plus, les effets seront perceptibles au niveau des revenus et du ratio de liquidité.
Selon les indicateurs d’activité au 30/06/2020, et même si les chiffres restent hétérogènes (en termes de comptabilisation des intérêts et des commissions encourues et non échus), la tendance est à la baisse. En plus, les charges opératoires des banques ont connu une nette progression sur le semestre provenant en grande partie des dons effectués au fonds 18-18 Covid-19. D’ailleurs et selon les chiffres au 30/06/2020, alors que le PNB agrégé des banques cotées a baissé de 3%, le Revenu Brut d’Exploitation « RBE » a reculé de plus de 12%.
Selon MAC S.A, il faut s'attendre à une diminution de la rentabilité des banques, en raison du repli des revenus issus des marges nettes d'intérêts (ces derniers représentent 55% du Produit net bancaire) mais aussi de l’accroissement des provisions pour pertes sur prêts. Selon le dernier rapport de l’agence de notation S&P, suite à cette pandémie « le coût du risque va augmenter passant de 1,2% 2019 à 3,5% en 2022, le ratio des créances douteuses évoluera de 14% en 2019 à 19%/20% à l’horizon 2021-2022, ce qui va entrainer des besoins en provisions supplémentaires se concrétisant par des pertes pour certaines banques. Ceci nécessitera absolument plus de besoin en fonds propres ».
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