L’initiative Economic Policy Dialogue vient de tenir sa deuxième rencontre mensuelle pour cette année 2020. Cette initiative entreprise par la Banque Mondiale et le PNUD se décline sous un format inédit. En effet, il s’agit de rencontres mensuelles qui se tiennent autour de thématiques économiques ainsi que financières sous la houlette de pas moins de vingt compétences reconnues. Lesdites rencontres visent pour objectif de réfléchir sur des recommandations ciblées à l’adresse de décideurs et sur des solutions et réformes en vue de solutionner les problèmes économiques de la Tunisie.
La première rencontre avait traité de la problématique du « Capital humain et croissance inclusive », et la seconde se tient sur la thématique « les goulots d’étranglement et la logistique ». Il s’agit essentiellement de traiter des difficultés notées au niveau du port de Radès.
Le port de Radès au cœur de l’action
L’experte en économie Asma Bouraoui Khouja, responsable du cluster croissance inclusive au sein du PNUD a expliqué pour sa part, que le transport portuaire tient une place importante dans l’économie tunisienne en ce sens que 90% du commerce extérieur transite par les ports. Mieux encore, environ 80% de ce transit passe par le port de Radès, cela explique le fait que le moindre problème noté à ce niveau a un impact important sur l’économie nationale et par ricochet sur la compétitivité des entreprises. Asma Bouraoui Khouja a également indiqué que si un retard est accusé au niveau de l’exportation, cela engendre des retombées directes sur l’ensemble de la chaîne de valeurs de la production. En outre, l’experte a expliqué que les difficultés relevées au niveau du port de Radès sont nombreuses à l’instar de l’infrastructure qui demeure inappropriée à la nature des échanges commerciaux maritimes. S’ajoute à cela les problèmes de gouvernance et de la gestion. Asma Bouraoui Khouja a souligné à ce titre que le PNUD a fixé trois objectifs de développement durable à savoir : la croissance économique, les emplois décents et l'infrastructure de qualité.
Poursuivant sur la même lancée, le chef du bureau du PNUD Tunisie, Steve Utterwulghe a déclaré sur les ondes de radio Express FM, que les goulots d'étranglement et les difficultés liées à la logistique occupent une place considérable en Tunisie, ce qui est à même de représenter un réel frein au développement de l’économie nationale. Selon le chef du bureau PNUD Tunisie, le temps est à l’action car le diagnostic est déjà bien connu et il convient pour l’heure de faire un focus sur le port de Radès. Il a ajouté que la bonne gouvernance, les institutions et la lutte contre la corruption sont des éléments de grande envergure.
De son côté, la représentante de la Banque Mondiale, Mariem Mezghenni Malouche a expliqué que la BM suit de près l’évolution de la situation en Tunisie au moyen de différents indicateurs indiquant qu’une dégradation de la perception a été notée dans ce cadre. Elle a souligné que la BM travaille depuis 5 ans sur un projet majeur qui est le troisième en matière de développement des exportations, un travail qui se fait en l’occurrence sur le port de Radès. Mariem Mezghenni Malouche a de même expliqué qu’à l’l’instar de nombreuses parties intervenantes au niveau du port, la Banque Mondiale agit sur des axes spécifiques comme la digitalisation et la mise en place d’un système d’information.
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