Dans son rapport sur le commerce extérieur en 2017, la Banque Centrale de Tunisie souligne le niveau record du déficit commercial (FOB/CAF) jamais atteint auparavant (-15,6 Milliards de dinars ), soit un creusement de 2.991 MDT ou 23,7% par rapport à 2016. Les importations ont progressé à un rythme dépassant celui des exportations (+19,8% et +18,1% respectivement) entrainant le recul du taux de couverture d’un point de pourcentage pour revenir à 68,8%.
Le rapport met en avant la forte détérioration de la balance énergétique dont le déficit est passé d’une année à l’autre de -2,7 Milliards de dinars à plus de -4 Milliards de dinars en relation avec la baisse des ressources énergétiques (-10,7%), la hausse de la demande d’énergie primaire (+5%)* et la montée des prix mondiaux du pétrole, ainsi que l'accroissement notable des achats de produits alimentaires (+22,1%) Maintien du déficit de la balance alimentaire à un niveau élevé (-1.355 MDT). Les ventes du secteur des mines, phosphates et dérivés s'affichent en repli (-1,5%) , et ce malgré un redressement notable au cours du dernier trimestre de l’année (+41,2% par rapport à la même période de 2016).
D'un autre coté, la BCT cite la poursuite de la performance des secteurs des textiles, habillements et cuirs (+16,3%), des industries mécaniques et électriques (+20,4%) ainsi que celles des autres industries manufacturières (+15,1%) suite à l’amélioration de la demande étrangère émanant de l’UE.
Le déficit commercial des sociétés résidentes (selon l’optique change) s’est élargi de près de 4,3 milliards de dinars comparativement à l’année 2016 pour s’élever à 22,5 milliards de dinars, situation qui a impacté notablement le niveau des avoirs en devises et a exercé en conséquence de fortes pressions sur le taux de change du dinar une révision profonde du modèle économique devient primordiale afin de remédier aux entraves structurelles qui handicapent la relance des secteurs exportateurs pourvoyeurs de devises et à haute valeur ajoutée.
Selon la BCT, la flambée attendue des cours des produits pétroliers au cours de 2018 devrait accentuer ce gap énergétique, qui nécessiterait éventuellement un recours systématique à l’endettement extérieur la mise en place d’une stratégie efficace pour la maitrise de la consommation d’énergie tout en s’orientant vers les énergies renouvelables (solaires, éoliennes…) devrait s’ériger en priorité nationale.
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