La Commission tunisienne des analyses financières (CTAF) a déclaré avoir transmis à la Justice une série de déclarations de soupçons de corruption dans le marché financier. Ces déclarations ont été recueillies entre autres par des banques et concernent l’exploitation de la bourse afin d’intégrer des recettes de corruption ayant atteint la valeur de 300 mille dinars dans certains dossiers. Dans ledit rapport publié sous le titre « Evaluation Nationale des Risques de Blanchiment d’Argent et de Financement du Terrorisme », peut-on lire qu, il existe une réelle menace qui pèse sur la Bourse de Tunis exploitée dans le but de dissimuler des crimes d’ordre financier et ce, en dépit du nombre réduit des déclarations.
Le rapport de la CTAF a également même examiné dans l’une de ses rubriques, les risques et le rôle d marché financier dans le blanchiment d’argent en rappelant que pas moins de 23 intermédiaires en opérent sur le marché financier et dont la capitalisation boursière représente 21,1% du PIB. La CTAF a insisté sur le fait que ces intermédiaires ont uniquement déposé une douzaine de déclarations de présomptions de corruption sur la période de 2005 à 2017, ce qui représente 0,58% du nombre total des déclarations reçues par la Commission. S’ajoute à cela le fait que les déclarations en question portent sur des opérations en rapport avec l’ancien régime.
La CTAF relève également un certain nombre de points faibles dans son rapport eau niveau de la Bourse de Tunis à savoir : les opérations de contrôle, la faible connaissance des professionnels du secteur des moyens de lutte contre la corruption et l’absence d’un code de bonnes pratiques pour les intermédiaires en bourse.
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