L'assemblée générale ordinaire de la société Servicom s'est tenue aujourd'hui, 27 juillet 2017, au siège de l'IACE, en présence de près de 40% du capital. La cession a débuté avec un désaccord entre la direct et certains actionnaires qui ont réclamé la distribution des rapports de gestion et ceux des commissaires aux comptes. Mourad Dimassi, DG de Servicom, à expliqué que la société a honoré tous ses engagements sur le plan légal, les documents ayant été publiés auprès du CMF et mis à la disposition des actionnaires au siège de la société.
Pour rappel, la société a dégagé à fin 2016 un bénéfice de 1,6 MD. Au niveau consolidé, le résultat net part du groupe s'est élevé à 1,9 MD. L'impact de la contribution conjoncturelle a atteint 470 mille dinars, la société a également du provisionner les créances sur la société libyenne Chourouk, à hauteur de plus de 500 mille dinars entre les filiales Servitra et Servitrade.
Majdi Zarkouna est revenu sur l'histoire récente de Servicom, marquée par l'intégration industrielle, notamment pour les métiers ascenseurs et travaux publics, avec deux unités asphalte et un projet en cours pour la mise en place d'une usine de préfabriqués en béton. L'activité travaux publics génére plus de 60% du chiffre d'affaires du groupe a rappelé Zarkouna. La société a entame une nouvelle phase stratégique avec une reconcentration sur les métiers historiques et un désengagement de certaines activités comme les travaux de réseaux des eaux usées, principalement en raison des délais de paiement de l'ONAS, la construction, les réseaux d'entreprises, l'imprimerie numérique, ou encore le réseau en cuivre qui a à un moment généré un CA supérieur à celui de la SOTETEL, avant que Tunisie Télécom ne modifie sa stratégie, ce qui a sensiblement rétrécit les marchés accessibles à Servicom. Le management entend optimiser la rentabilité et la génération de cash flow, au détriment du rythme de croissance, Mourad Dimassi à rappelé à ce titre que Servicom a vu son envergure multipliée par 10 en termes de chiffre d'affaires sur une période de 7 ans.
Le métier le plus mature reste celui du chauffage et climatisation, la société a fêté récemment ses 10 ans de partenariat avec Hitachi. A ce titre Majdi Zarkouna espère tirer profit de la fusion de la branche clim d'Hitachi, Hitachi Appliances, avec l'américain Johnson Controls, l'accès à une technologie différente renforcera la position de Servicom.
Pour son activité ascenseurs, le management est revenu sur la certification CE obtenue par les ascenseurs Servicom et qui permis en date du 31 décembre 2016, d'exporter le premier ascenseur fabriqué par la société vers la France. A partir de 2018, l'activité ascenseurs en France de Servicom sera exclusivement basée sur les ascenseurs tunisien, fabriqué par Servicom. De nouveaux investissements seront dédiés à l'extension de l'usine et l'amélioration de la qualité au niveau des trois composants, les contre poids, les arcades et les armoires électriques dont la société s'apprête à entamer la fabrication. L'usine des ascenseurs sera déterminant dans l'optique à long terme de Servicom, a insisté Zarkouna, à savoir l'augmentation de la contribution de l'export dans le chiffre d'affaires à hauteur du tiers, voire 50%, a-t-il ajouté. D'ailleurs, le management vise à s'ouvrir de nouvelles perspectives pour la distribution des ascenseurs, notamment en Afrique. La participation au salon d'Augsburg en Allemagne, l'un des plus importants dans le domaine, sera une étape importante pour Servicom et son objectif d'internationalisation. L'activité atteindra l'équilibre cette année, a annoncé Zarkouna, qui s'est félicité du statut de premier fabriquant en Tunisie avec un taux d'intégration supérieur à 40% atteint dans un délais assez bref, un tel développement draine inévitablement des investissements importants, a-t-il insisté, en réponse à un actionnaires qui a soulevé la question des dividendes. A défaut pour 2017, une distribution d'actions gratuites aura lieu cet été. L'activité ascenseurs reste à ce jour divisée en deux sociétés, Servicom Industrie n'ayant pas pu obtenu l'agrément pour vendre les ascenseurs de par son statut de société industrielle, a expliqué Majdi Zarkouna a titre d'exemple, répondant aux interrogations d'un actionnaire sur le périmètre de consolidation et le nombre excessif d'entités juridique, selon lui.
L'autre enjeux de taille pour Servicom, sera le renforcement du service après vente, qui génère aujourd'hui 3 à 4% des revenus du groupe. Il s'agira à long terme d'augmenter sensiblement la part du chiffre d'affaires service dans le total, et profiter de l'accroissement du park pour dynamiser l'activité de maintenance qu'elle soit curative ou préventive, a expliqué le dirigeant.
Interrogé sur l'utilisation des fonds levés lors de l'augmentation de capital de 18 MD et l'emprunt obligataire de 9 MD, Majdi Zarkouna a insisté sur la pertinence de ses deux opérations qui avaient pour objectif principal la restructuration de la dette de Servicom, marquée auparavant par la prédominance du court terme.
Majdi Zarkouna a largement insisté sur la maturité des métiers, appelant les actionnaires à comprendre les choix du management d'investir dans les fondamentaux, pour canaliser son développement sur les métiers à forte valeur ajoutée, la rentabilité sera forcément au rendez vous, y compris pour les métiers encore déficitaires comme les ascenseurs et la téléphonie. Globalement le management est satisfait, notamment du niveau de la marge nette du groupe de 2,5%, d'autant plus avec la conjoncture et l'environnement, très mauvais selon ses ternes, le métier principal de Servicom, celui des travaux publics souffre par exemple de la concurrence déloyale, il ne faut pas espérer une rentabilité supérieure à 10% pour ce métier, a-t-il expliqué.
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