L'assemblée Générale Ordinaire de la BIAT, s'est tenue aujourd'hui, 24 mai 2017. C’était l'occasion pour le management de revenir sur l'année 2016, marquée par des problèmes de liquidité et par un recours au refinancement qui s'est aggravé. Mohamed Agrebi, Directeur Général de la banque, a pris en charge la présentation des chiffres clés de la banque.
La BIAT a dégagé à fin 2016, un PNB en hausse de 11,5% vs 2015, malgré la baisse du TMM qui n'a pas été totalement répercuté sur les coûts des ressources et dont l'impact sur la marge d'intérêt est estimé à 25 MD, selon Mohamed Agrebi. En 2016, la BIAT a, par ailleurs, dépassé pour la première fois les barres de 9 et 8 milliards de dinars pour les dépôts et les crédits, avec des évolutions respectives de 12,2 et 15,7%.
Au niveau de la marge sur commissions, la banque affiche une croissance de 14,9% par rapport à 2015, les commissions contribuant à hauteur de 25,4% dans le PNB, et couvrant 76% de la masse salariale.
La banque a, en outre, profité d'une importante reprise sur provision pour risque fiscal d'où une importante baisse de la charge du risque de 65 à 34 MD. Le résultat net s'est inscrit en hausse de 25,4% à 190,1 MD, malgré une contribution conjoncturelle dépassant les 18 MD. Le résultat net part du groupe a, pour sa part, augmenté de 31,3% pour atteindre 192,7 MD.
Interrogé sur les intentions de développement à l'international, notamment en Afrique, le management a répondu qu'il était difficile de trouver des opportunités intéressantes, d'autant plus que les banques marocaines ont pris beaucoup d'avance. La banque a, néanmoins, trouvé le moyen de s'adapter pour accompagner ses client rappelle, Ismail Mabrouk, président du conseil d'administration, se référant au partenariat récent avec la BMCE, via sa filiale Bank Of Africa, présente dans 18 pays sur le continent. Le gros des efforts de la banque sera porté sur le marché tunisien pour renforcer la présence de la banque et pour une segmentation plus efficace, a insisté le président.
En ce qui concerne la sortie de la banque italienne Intesa du capital de la BIAT, Ismail Mabrouk a indiqué que l'intention de cession était connue depuis plusieurs mois, voire un an, rappelant que les institutions étrangères ne sont plus intéressées par des participations minoritaires.
Par ailleurs, le management ne semble pas envisager d'augmentation de capital, comme réclamée par certains actionnaires présent, à moins que la BCT, en vertu d'une nouvelle circulaire sur les crédits aux parties liées et qui doivent correspondre à 25% des fonds propres en 2018, n'oblige la BIAT à augmenter son capital.
Interrogé sur l'impact du nouveau mécanisme de garantie des dépôts bancaires, Mohamed Agrebi l’estime entre 20 et 22 MD, chiffre toutefois provisoire en attendant l'issue des discussions avec les autorités pour définir précisément la base de calcul de cette contribution ; Certains dépôts, comme ceux des parties liées sont, en effet, exclus de l'assiette. Sur l'évolution prévisionnelle pour 2017, le management table sur une hausse de 13 à 15% du PNB, tout dépendra de l'évolution du TMM, a expliqué Mohamed Agrebi.