A l'occasion du démarrage des réunions du printemps du FMI et de la Banque mondiale, le conseiller économique et directeur du département de recherches du Fonds, Maurice Obstefeld, a confirmé mardi 18 avril 2017 à Washington la reprise de l'économie mondiale depuis le milieu de l'année 2016 et a réaffirmé les prévisions d'une croissance internationale solide de 3,5% en 2017 contre 3,1% en 2016 et une prévision de 3,6% en 2018.
Obstfeld, qui s'exprimait à l'occasion de la présentation du "World Economic Outlook", publication semestrielle phare du FMI, a ajouté que l'élan de reprise de l'économie mondiale provient des "bonnes nouvelles économiques " venant d'Europe, d'Asie et des États Unis. Même si cette reprise généralisée devrait profiter aux pays connectés à ces économies, Obstfeld n'a pas caché le fait que d'autres pays " vont continuer à lutter" en 2017 pour maintenir leurs croissances. Ce sont les pays du Moyen Orient, d'Afrique et de l'Amérique latine, qui devraient le plus subir les défis de croissance suite à la baisse des prix des matières premières en 2016.
L'économiste a souligné que, même si les indicateurs de confiance des consommateurs et des entreprises sont en hausse dans les pays avancés, des incertitudes demeurent quant aux politiques macroéconomiques des deux premières puissances économiques, les États Unis et la Chine, et notamment en raison des pressions sur le dollar, d'une part, et des risques de problèmes de stabilité financière pour la Chine avec un risque de contagion d'autres pays.
L'autre grande inquiétude du FMI est relative aux tentations protectionnistes dans certains pays avancés avec la montée de "mouvements politiques sceptiques au sujet de l'intégration économique mondiale ". Sur ce sujet, Maurice Obstfeld a rappelé que la mondialisation a été un moteur de croissance extraordinaire avec même des "miracles" pour certains pays, aussi bien au niveau des échanges qu'au niveau de l'investissement. Le commerce mondialisé, a été "un moteur d'amélioration marquante du revenu par habitant et de déclin de la pauvreté partout dans le monde", assure l'économiste.
Toutefois, il reconnaît que ces bénéfices n'ont pas été "équitablement répartis " au sein des pays.
Pour le Fonds, La croissance internationale et la stabilité se fondent sur une collaboration multilatérale sur différents défis: la surveillance financière, la fiscalité, le climat, les maladies, les réfugiés, et la lutte contre les famines.
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