Le Président du directoire de Amen Bank, Ahmed Karam a indiqué que l'ensemble des indicateurs économiques font montrer que le dinar tunisien poursuit sa dégringolade. Lors de l'émission Ecomag, M. Karam a expliqué que la différence qui existe entre la valeur intrinsèque du dinar et sa valeur sur le marché est à proximité, soulignant que cela se traduit par la bonne réaction que la BCT a eu au moment du glissement du dinar. Ahmed Karam a souligné l'importance d'opérer des réformes dans le but de rompre avec cette situation hémorragique.
Dans le même registre, le Président du directoire de Amen Bank a indiqué que les salaires de la fonction publique ont augmenté de 44%, en contre partie, la capacité compétitive de l'économie tunisienne a augmenté d'environ 2%. Ceci est à même de démontrer que les charges ont augmenté de manière disproportionnelle en rapport avec la productivité et la capacité concurrentielle de l'économie. Cette configuration ne favorise pas la croissance de l'exportation et donc la rentrée de devises et la couverture des importations. Par ailleurs, Ahmed Karam a expliqué que la chute du dinar n'est pas le seul facteur ayant impacté négativement le tissu économique, il existe d'autres facteurs tels que l'inefficacité de l'administration publique, la structure de l'économie nationale, les politiques économiques, et notamment la fiscalité.
Ainsi Ahmed Karam a mis l'accent sur la nécessité de conjuguer plusieurs efforts pour la relance économique, agir sur le dinar en abaissant son prix oui, mais en y ajoutant tout une panoplie de réformes structurelles à mettre en œuvre pour pouvoir y parvenir.
Egalement, Ahmed Karam a expliqué qu'il est impératif de mettre en place un plan d'accroissement de la productivité tout en promouvant le travail afin de permettre une relance économique. Il a estimé que le recours habituel aux institutions financières internationales telles que le FMI pour s'endetter et tenter une sortie de crise n'est plus d'une grande efficacité pour le pays.
