La 1ère conférence sur le financement du commerce intra-africain et les systèmes de paiement, qui s'est déroulé les 2 et 3 mai derniers à Abidjan, en Côte d'Ivoire, a été axé principalement sur le rôle du commerce intra-africain comme moteur d’industrialisation dans le continent.
Invité de marque de cette conférence, le Président de la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank), Benedict Oramah, a affirmé que la croissance du commerce intra-africain était un élément clé pour réaliser l’industrialisation de l’Afrique et permettre au continent d’avoir une place plus pertinente dans les affaires mondiales. Il a ensuite dressé un constat réaliste du faible état de développement de l’Afrique qu'il justifie, notamment, par son caractère fragmenté. En effet, Benedict Oramah estime qu'avec 54 pays, l’Afrique est le continent qui renferme le plus grand nombre de pays; c’est aussi le continent le moins interconnecté en termes d’infrastructures; c’est la région dont les relations bancaires inter-régionales sont les plus faibles; et par-dessus tout, c’est le continent qui enregistre le moins d’échanges commerciaux en son sein.
De son côté, Fatima Haram Acyl, Commissaire de l’Union Africaine pour le Commerce et l’Industrie, a insisté sur le rôle crucial que joue le financement du commerce pour permettre le développement du continent à travers la création d’opportunités d’affaires et d’emplois.
Outre le ministre ivoirien chargé de l'Economie et des Finances, du ministre sénégalais du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel et plusieurs autres grandes personnalités africaines, la conférence a vu aussi la participation du directeur-général du Groupe Loukil, Walid Loukil.
Membre du Conseil des affaires tuniso-africains (TABC), Walid Loukil a évoqué des opportunités offertes aujourd’hui au nord et au sud du Sahara pour des partenariats inter-africains mutuellement bénéfiques. En ces sens, les nouvelles dynamiques mises en place sur le plan institutionnel permettent de doper le développement des échanges économiques et des investissements entre les pays africains, rajoute Walid Loukil.