L’Algérie a récemment revu à la hausse ses objectifs d’ici 2030 en termes d’énergies renouvelables, encourageant une plus grande diversification de la consommation intérieure. Une stratégie a été mise en place pour produire 27% de l’électricité du pays à partir de sources d’énergie renouvelable, un chiffre revu par la suite à la hausse, par l’annonce d’un programme qui permettra d’atteindre 37%. Elle ambitionne de doubler sa capacité d'énergie renouvelable, passant de 12 GW à 25 GW, grâce à la production solaire, sachant qu’elle bénéficie de l’un des taux d'ensoleillement les plus élevés au monde, allant de 1 700 kWh par mètre carré dans le nord à 2 650 KWh dans le sud.
L'amélioration de l'efficacité énergétique pourrait conduire à des économies de 42 milliards de dollars sur 15 ans, avec 60 milliards de dollars d'investissement prévu, annonce son ministre de l’énergie Salah Khebri. Pour aider à stimuler l'investissement privé, le gouvernement met également en place un cadre réglementaire relativement libéralisé.
L’Afrique du Nord dans son ensemble et l’Algérie, présente un fort potentiel pour l'exportation d'énergie renouvelable en Europe. Le bassin méditerranéen est déjà quadrillé de lignes d'interconnexion, mais les taux d'ensoleillement élevé et les vastes terrains d’Afrique du Nord ont fait de la région un point de polarisation des efforts de l'UE pour faire passer sa part d’énergies renouvelables à 20 % d'ici à 2020. C’est dans ce cadre, que le projet Desertec a été lancé, un concept de grande envergure qui cherche à produire de l'électricité dans le Sahara pour alimenter les consommateurs européens.
Selon un rapport de 2015 de Bloomberg New Energy Finance, l’Algérie a attiré l'une des parts les plus importantes (428 millions de dollars) des 5,5 milliards investis dans les marchés des énergies renouvelables d'Afrique en 2014 et semble aujourd’hui avoir les moyens d’atteindre ses objectifs.
(source: Oxford Business Group)
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