La dynamisation du cadre législatif autour de la finance participative au Maroc n'a pas tardé à porter ses fruits. En effet, depuis la fin janvier les médias spécialisés, notamment marocains et ceux du moyen orient, ont annoncé des joint-ventures entre les principales banques marocaines et des mastodontes de la finance participative en Asie. Ces annonces ont été faites pour la plus part d'entre elles en marge de la sixième édition du forum africain de la finance islamique (FAFI), tenu fin janvier à Casablanca au Maroc.
Al Baraka Banking Group devra créer cette année une joint-venture avec BMCE Bank. D'ailleurs, selon nos confrères du journal "le Matin", Brahim Benjelloun-Touimi, l'administrateur directeur général exécutif du groupe BMCE Bank avait déclaré, en octobre dernier, que le groupe allait «créer une filiale avec un leader mondial de la finance islamique venant du Moyen-Orient», sans en dévoiler le nom, en attendant qu’il soit formellement agréé par la Banque centrale. Dans un entretien accordé en décembre dernier à «Zawya» (spécialiste d'information économique dans la région MENA), le PDG d’Al Baraka Banking Group Adnan Ahmed Yousif avait lui aussi confirmé un projet de banque islamique au Maroc avec un partenaire local.
Par ailleurs, la Banque Centrale Populaire (BCP) avait, quant à elle, signé l’an passé un partenariat stratégique dans le domaine de la finance islamique avec Guidance Financial Group (GFG), une filiale du fonds souverain qatari Barwa. De son côté, le groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank a, en revanche, annoncé fin janvier qu’il comptait développer sa filiale dédiée à la finance islamique, Dar Assafaa, sans s’allier à un partenaire étranger, selon la même source.
Ceci dit, une dizaine de demandes d'agréments de banques islamiques, déposées auprès de Bank Al-Maghrib, viendront ajouter une dynamique nouvelle dans le secteur bancaire marocain qui ne cesse de se diversifier et de se connecter aux tendances actuelles.
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