Semaine au 24 septembre 2004.

Mal
servi par un volume d’affaires assez réduit, le marché n’a pas pu échapper,
du moins sur les quatre premières séances, à un mouvement baissier qui n’a
épargné qu’une poignée de valeurs sur la Cote. En effet, le volume d’échanges
hebdomadaire n’a totalisé que près de 2,7MDT, et ce hormis les transactions
de bloc réalisées jeudi sur les lignes UBCI
et UIB
et qui ont généré 5,077MDT. Ceci dit, la faiblesse de l’amplitude des
mouvements, à la baisse comme à la hausse, a limité la casse notamment pour
l’indice phare de la Bourse de Tunis. D’ailleurs, le TUNINDEX qui a évolué
en roue libre par rapport à sa résistance intermédiaire à 1320 points, a clôturé
la semaine sur un repli hebdomadaire de 0,84% à 1316,63 points. Par ailleurs,
la relative stabilité observée vendredi semble être fondée en partie sur les
publications macroéconomiques de la BCT assez positives.



Par ailleurs, le marché a eu connaissance, en premier temps, du franchissement
à la baisse du seuil de la majorité légale en terme d’actions détenues par
le Groupe AMEN
BANK et ce, suite à la cession en Bourse de 2.000 titres TUNISIE
LEASING en date du 06 septembre 2004. Par ailleurs, le déclarant a annoncé
qu’il envisage au cours des douze prochains mois de poursuivre la cession des
actions ou de droits de vote lui appartenant. La question qui se pose est de
savoir si le Groupe AMEN
BANK se contentera de ce retrait en deçà du seuil de la majorité, ou bien
il va définir un niveau de participation encore plus bas. Côté cours, TUNISIE
LEASING (1.776 titres) a pâti de cette information puisque le titre a perdu
sur la semaine 2,21% à 18,600 DT pour des échanges relativement réduits.
Toujours dans le leasing, seule GENERAL
LEASING (8.016 titres) a pu tirer son épingle du jeu et ce, en gagnant
1,82% à 11,200 DT, alors qu’ATL
et CIL
ont glissé, respectivement, de 2,59% à 18,800 DT et 0,82% à 15,630 DT.



L’autre information de la semaine a été le communiqué de presse de SOMOCER
qui est revenue sur ses réalisations intermédiaires au 30/06/2004 et ses
perspectives, proposant des éclaircissements concernant la récente entrée des
étrangers dans son capital à hauteur de 21%. Ceci dit, la société table sur
un CA 2004 de 52MDT contre un CA 2003 de 44MDT et rassure les petits porteurs
que le groupe Abdennadher détient toujours, et majoritairement le contrôle de
la société. Côté cours, le titre a marqué une glissade de 4,26% à 18 DT
pour seulement 1.087 titres qui ont changé de mains. Par ailleurs, SIPHAT
qui a tenu la semaine d’avant une réunion d’information au siège de l’AIB
avec les analystes financiers de la Place, a annoncé que ses réalisations en
terme de CA sur les sept premiers mois 2004 représentent 77% des projections
annuelles, soit un CA intermédiaire de 27MDT. La société vise un bénéfice
net annuel 2004 de 2,2MDT, soit une hausse notable de plus de 80%. Le titre
semble être correctement valorisé selon certains analystes de la Place. Du côté
des petits porteurs, on reproche toujours au management de la société la
faiblesse de la rémunération des fonds propres. SIPHAT
demeure toutefois en territoire positif depuis son introduction avec un
rendement ajusté de plus de 60%. Côté cours, le titre a plutôt subi des opérations
de prises de bénéfices perdant du coup 3,53% à 14,200 DT pour 7.284 titres.



Le bancaire qui s’est nettement redressé en fin de semaine, ne s’est
accaparé que 30% du volume d’affaires sur le marché central. Ceci dit, six
(6) transactions de bloc dont l’une a été réalisée sur la ligne UIB
portant sur 58.006 titres au prix de 11,700 DT, et les autres sur la ligne UBCI
portant sur 219.916 titres au prix de 20 DT. Ces six opérations ont généré
5,077MDT. Ceci dit, UIB
qui a décidé lors de sa dernière AGE, tenue le 26 août dernier, de donner
pouvoir à son Conseil d’Administration pour fixer les modalités de
l’augmentation de capital de la banque en numéraire afin de le porter de 70
à 106MDT, a signé cette semaine le mouvement de cours le plus significatif et
ce, en gagnant 2,64% à 11,680 DT pour 8.867 titres traités. Par ailleurs, BNA
(+0,11% à 9,010 DT) s’est distinguée par un niveau de rotation assez appréciable
de 13.895 titres, alors que BT
(+0,13% à 61,100 DT : 5.586 titres) qui retient toujours l’attention des
investisseurs locaux et étrangers, s’est accaparée à elle seule près de
14% du volume de transactions hebdomadaire.



Les valeurs classiques ont peiné une fois encore à se frayer un chemin sur la
trace de leurs indicateurs d’activité. TUNISAIR
qui a évolué en dents de scie tout en étant incapable d’effacer l’écart
qui la sépare de sa résistance intermédiaire au niveau de la barre
psychologique des 12 DT, alors que les derniers chiffres macroéconomiques –
certes publiés jeudi – affichent une progression de 9,3% des nuitées
globales portant ainsi leur taux d’accroissement à 17,2% sur les huit
premiers mois de l’année 2004. Un taux de croissance qui reste de loin
positif par rapport à une baisse annuelle de 1,6% en 2003. De même SOTETEL
qui se trouve sur un secteur bien porteur, vu l’importance des technologies de
télécommunication dans le processus de développement, a peiné avant de
terminer vendredi au niveau des 36,500 DT, soit une légère progression
hebdomadaire de 0,39% à 36,500 DT pour 8.613 titres traités. Pour le reste, la
plus grande capitalisation du marché, à savoir SFBT
(4.404 titres), a glissé de 1,05% à 41,800 DT sur un mouvement technique
ponctuel à l’approche du mois de Ramadan. Du côté des petites et moyennes
capitalisations qui ont animé le marché ces dernières semaines, la faiblesse
des échanges et l’amplitude assez réduite des variations de cours ont ôté
la signification de la majeure partie des mouvements enregistrés.