Semaine au 17 décembre 2004.

Numéro : 
261

Titre

Plus fortes hausses

Titre

Plus fortes baisses

Titre

Les titres les plus dynamiques

% Cours % Cours Quantité Volume

TUNINVEST

10,91
6,100
STIL

-10,87
2,050


BIAT

43.943 846 361

SOTUMAG

6,77
14,200
MAG GEN

-6,24
19,690
SOTETEL
24.806 664 989



PL TU

5,66
15,300
STIP

-4,76
8,000
SFBT
8.956 361 237

BS

3,66
7,360
STAR

-3,84
6,770
STB
32.044 195 563

La physionomie générale du marché s'est trouvée
cette semaine fortement impactée par la psychologie de marché qui entourait la
ligne

SOTETEL
. Le marché a été d'un autre côté accroché à la volonté
d'intervenants institutionnels qui, à une dizaine de séance avant la fin de
l'année boursière 2004, optent souvent pour les opérations d'habillage
traditionnelles qui coïncident avec toute fin d'année. En effet, le marché a
connu deux phases. La première qui a été plutôt dominée par une certaine
pression de l'offre, notamment sur la

SOTETEL
, a vu l'indice de capitalisation - TUNINDEX - toucher un plus bas à
1316 points dans des échanges relativement modestes qui n'ont pas dépassé en
moyenne les 0,55MDT. La deuxième phase, qui a été certes catalysée par le
retournement de tendance sur la ligne

SOTETEL
, a vu bon nombre de valeurs classiques, d'habitude positivement
corrélées entres eux, revenir dans le vert et sortir d'un seul coup d'une
évolution légèrement baissière de ces dernières semaines. Ceci dit, le TUNINDEX
a clôturé la semaine en nette hausse hebdomadaire de 1,13% à 1334,53 points pour
un volume moyen d'échanges de près de 0,94MDT sur les deux dernières séances.



Ceci dit, le fait marquant de la semaine a été sans doute la réunion
d'information qui s'est tenue lundi au siège de la

SOTETEL
. Cette réunion qui est venue succéder au profit warning lancé par la
société concernant son résultat annuel 2004, a été l'occasion pour M. Ali
Ghodbani - PDG sortant - de (1) retracer le chemin parcouru jusque-là, (2) les
mutations sectorielles, (3) la situation ainsi que la conjoncture actuelle, et
(4) les perspectives à court et à moyen terme qui s'offrent à la société. M. Ali
Ghodbani s'est montré confiant quant aux perspectives de la société à court et à
moyen terme. Il a insisté par ailleurs sur le fait que la situation actuelle est
en grande partie conjoncturelle apportant à l'appui des arguments touchant
principalement à la façon dont est gérée la

SOTETEL
mais aussi à un marché qui devrait s'accroître dans les années à
venir au vu des défis que s'est fixée la Tunisie avant 2009 en matière
d'infrastructure et de qualité dans le domaine des télécommunications. Il est à
noter que selon les estimations de la société, son résultat avant impôt 2004
devrait connaître une chute de près de 55%. M. Ali Ghodbani n'a pas raté
l'occasion pour insister sur le fait que ce chiffre revêt tout de même un
caractère prévisionnel tout comme le CAp 2004 annoncé en baisse de 7% par
rapport à 2003 mais aussi une contraction escomptée de 6% des charges
d'exploitation. Il est à noter que les charges financières devraient connaître
un accroissement conséquent de 80% dû principalement aux charges liées au
leasing.




TUNISAIR
(+1,85% à 11 DT : 15.924 titres) qui stagnait depuis deux semaines
en deçà de la barre symbolique des 11 DT, a connu en milieu de semaine, à
l'image de

SFBT
, un redressement de son cours pour des échanges relativement étoffés
par rapport à la moyenne enregistrée ces derniers jours. Ceci dit, certaines
sources, notamment de la presse tunisienne, ont annoncé que la facture
énergétique de la

TUNISAIR
pourrait atteindre fin 2004 un montant de 135MDT et que les
prévisions 2005 concernant le même poste ont été revues et corrigées. Toujours
sur le front des valeurs à la hausse,

SOTUMAG
a initié jeudi un mouvement haussier assez soutenu et ce, en gagnant
au terme de la semaine 6,77% à 14,200 DT pour des échanges assez étoffés de
7.277 titres traités. Il est à signaler que d'ici mai 2005, l'étude de
réalisation d'un second marché de gros au nord de Tunis devrait être prête. On
ignore toutefois encore dans quelle mesure ce nouveau marché de gros sera lié à
la

SOTUMAG
. Rappelons que lors de la dernière AGO de la société, on a affirmé
du côté de la SOTUMAG que tout développement dans le secteur des marchés de gros
devra passer par cette dernière.



Dans le bancaire,

BIAT
(+0,05% à 19,300 DT) s'est encore distinguée par un niveau de rotation
record de 43.943 titres, soit près du quart du volume de transactions de la
séance, alors que

UIB
(+0,08% à 11,800 DT : 3.219 titres) a pu maintenir une tendance
légèrement haussière depuis l'ouverture des souscriptions à son augmentation de
capital en cours. Il est à rappeler que l'UIB
a coté jeudi « ex-coupon » pour un droit préférentiel de souscription - DPS -
détaché de 0,840 DT relatif à l'augmentation de capital précitée. Par ailleurs,
BT a touché cette semaine son plus haut niveau depuis décembre 2001 et ce, en
clôturant la semaine au niveau de la barre des 66 DT, soit une progression
hebdomadaire de 2,45%. Ainsi,

BT
continue de profiter de son profil de risque classé aux premiers rangs
parmi les banques de la Place.



Dans le volet macroéconomique, lors de la présentation, mardi 14 décembre 2004
devant la Chambre des députés, du budget de l'Etat 2005, le Gouvernement
tunisien annonçait qu'il prévoit une croissance de 5,8% en 2004 contre 5,6% en
2003 et 5,7% escompté sur le dixième plan . Par ailleurs, le Gouvernement a fixé
un taux de croissance de 5% pour 2005, un taux d'inflation de 4,4% et un
accroissement de 8,5% des investissements, à 23,1% du PIB. Rappelons que tel que
prévu dans le schéma directeur de l'économie tunisienne pour la période
2002-2006, annoncé en août 2001, le niveau d'inflation devrait être circonscrit
à 3%. Concernant le budget de l'Etat pour 2005, il sera de 12,99 milliards de
dinars, soit un accroissement de 1,2% par rapport à 2004. Le budget précité
serait constitué à hauteur de 7,672 milliards de dinars par des recettes
fiscales, et 3,907 milliards de dinars sous forme d'emprunts. Le reste, 1,411
milliards de dinars proviendraient de ressources non fiscales, dont 41% issus
des bénéfices des entreprises publiques.