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Au terme des six premiers mois de 2020, la Société Chimique ALKIMIA a enregistré une hausse de 14,5% de ses revenus par rapport à la même période en 2019, à 67,4 MD.

Le COVID-19 a eu un impact négatif sur l’activité de la Société, par baisse de la demande globale du STPP et ralentissement des ventes par rapport aux prévisions. Mais c’est le retard de la mise en route de l’Usine de MAP cristallisé qui a été l’impact le plus important enregistré par la Société. En effet, ce projet, avec un démarrage prévu au mois de Mars 2020, accuse d’ores et déjà quatre mois de retard du fait du confinement sanitaire instauré en Espagne, pays du fournisseur espagnol des équipements principaux de l’Usine.

La société chimique ALKIMIA, a publié ses états financiers arrêtés au 31 décembre 2019. Malgré une hausse de 17% des revenus, le résultat d'exploitation reste négatif, à -24,5 MD, contre -24,8 MD en 2018. Les charges d'exploitation sont passées à 160,3 MD, contre 140,8 MD sur la même période.

A fin 2019, les charges financières nettes ont fortement augmenté pour atteindre 10,2 MD, contre 3,7 MD en 2018, alimentée principalement par les charges d'intérêts. Néanmoins, ALKIMIA a enregistré des produits des participations de 14,5 MD.

Bien que la quantité totale, au 31 Décembre 2019, de tri-polyphosphate de sodium (STPP ; Na5P3O10) produite soit inférieure de 17% par rapport à celle de 2018, les ventes ont enregistré une légère augmentation de 2% en 2019. C’est ainsi que la production a atteint 47 660 tonnes contre 57 710 et les ventes sont passées de 51 875 tonnes à 52 978 tonnes.

La société Alkimia affiche au terme des six premiers mois de 2019, un résultat d'exploitation toujours déficitaire, à -8,5 MD contre -10,8 MD à fin juin 2018, malgré la croissance des revenus qui sont passé de 49,7 à 59 MD. Les charges d'exploitation ont progressé de 60,5 à 67,5 MD.

Sur la même période, ALKIMIA a enregistré des charges financières nettes de 4,4 MD dont 3,6 MD d'intérêts sur des crédits et financements à court termes.

La société a ainsi clôturé le premier semestre 2019 avec une perte de 13 MD, contre un déficit de 9,5 MD au 30 juin 2018.

La société chimique Alkimia, a tenu le 30 mai son assemblée générale ordinaire, devant une assistance faible, pour statuer sur l’exercice 2018, qui s’est soldé avec près de 22 MD de pertes pour le spécialiste du Tripolyphosphate de Sodium, après un déficit de 13,6 MD en 2017.

La production de l’année 2018 a enregistré une baisse importante de plus de 31% par rapport à 2017, passant ainsi de 83 730 à 57 710 tonnes soit 41 % de la capacité nominale de l’usine. Cette baisse de la production est due aux sit-in et grèves enregistrés dans le bassin minier ayant empêché l’approvisionnement des usines du Groupe Chimique Tunisien en phosphate brut pour la production de l’acide phosphorique, matière première principale pour la fabrication du STPP.

La Société Chimique ALKIMIA a publié ses états financiers intermédiaires arrêtés au 30 juin 2018, qui font apparaitre  une baisse de 26.88% du Chiffre d’Affaires, passant de 67 999 171 DT au 30 juin 2017 à 49 718 216 DT au 30 juin 2018. Un résultat net déficitaire de 9,5 MDT contre une perte de 6,5 MDT une année auparavant.

Le volume des ventes a enregistré une baisse conséquente passant de 40 291 tonnes à 23 697 tonnes de STPP donnant ainsi l’occasion aux concurrents à reprendre facilement les parts de marché de la Société.

Les faits saillants du premier semestre 2018 sont :

- Du fait des sit-in et grèves enregistrés dans le bassin minier durant le premier trimestre 2018, l’Usine a enregistré des ralentissements et des arrêts forcés des Unités de production pour plus de trois mois par manque d’acide phosphorique, principale matière première utilisée pour la fabrication du STPP. L’Usine n’ayant redémarré son activité qu’à partir du 14 Avril 2018 n’a pu produire durant ce premier semestre 2018 que 26 875 tonnes de STPP contre 40 045 tonnes durant la même période de 2017.

Le groupe Alkimia a enregistré au cours de l'exercice 2017, une croissance de 14% de ses revenus consolidés, comparé à 2016, passant de 158,8 à 180,9 MD.

Parallèlement, les charges d'exploitation ont augmenté à un rythme plus soutenu, de 171,9 à 196,9 MD, principalement en raison de la hausse enregistrée au niveau des achats consommés.

Ainsi le groupe a dégagé un résultat d'exploitation de -15,953 MD à fin 2017, contre -13,166 MD un an plus tôt. Le résultat net part du groupe s'est établi à -19,479 MD en 2017 contre 10,153 MD en 2016.