Très
suivie par les petits porteurs, l’AGO de STB
n’est pas passée inaperçue après une séance agitée tenue le samedi 24
mai. L’exercice 2002 a été moins mauvais que prévu pour la STB
qui finance les secteurs les plus sensibles de l’économie avec une
contribution moyenne de 20% à l’activité bancaire du pays.
Vu
son statut de première banque commerciale tunisienne, STB
plus exposée que toute autre banque de la place à la conjoncture semble
surmonter la forte décélération du rythme de croissance économique grâce
entre autres à une situation nette de trésorerie structurellement excédentaire
qui lui fait éviter la surenchère sur les ressources. Les menaces de guerres
et d’attentats ont toutefois pesé sur l’environnement macroéconomique
touchant de prés le secteur touristique fortement représenté dans le
portefeuille de la banque avec 120 sociétés affilées sur un total de 288
entreprises. Malgré cette conjoncture en berne, la banque a continué à
assurer un rythme de financement soutenu avec une progression de 10,9% de ses
concours portés à 3174,5MDT au 31/12/2002. Le secteur industriel bénéficie
toujours de la part la plus importante dans les crédits de gestion aux
entreprises accaparant 57,2% de l’enveloppe globale allouée contre 32% pour
le secteur du commerce et des services. Cela a induit une augmentation des crédits
classés, passant à 36,1% dans le total des créances brutes de la banque
contre 33,9% en 2001. Il ressort qu’une partie des créances accrochées
d’une valeur de 180,4MDT, a été cédée pour un prix de 60,7MDT à la société
tunisienne de Recouvrement des Créances STRC, filiale du groupe STB,
sous forme de deux lots provisionnés à hauteur de 66%. La banque critiquée,
à tort ou à raison, par ses actionnaires d’avoir trop provisionné en 2001 a
légèrement levé le pied en 2002 à la suite de ces mesures de nettoyage, ce
qui a fait passer le coût du risque de 1,9% à 0,7% des encours.
Sur
le plan de la performance, le repli attendu des indicateurs de l’activité
s’est fait dans des proportions que le directeur général de la banque juge
moins fortes en comparaison avec le reste du secteur. Le produit net bancaire a
reculé de 8,4% à 124,2MDT alors que le résultat net a baissé de 52,8% à
19,5MDT. Cette baisse est à relativiser car les éléments non récurrents, qui
ont propulsé les chiffres de 2001 suite à la cession d’une participation
procurant une plus value nette de 56,4MDT, risquent fort de pénaliser l’année
2002. Selon M. Saada, nommé tout récemment à la tête du directoire de la
banque, l’année 2002 n’a pas drainé les gains escomptés au niveau du
portefeuille titres vu l’état général de...(Suite)
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