Le siège de Syphax Airlines a accueilli une communication financière animée par le Directeur Général de la société, Monsieur Mohamed FRIKHA et consacrée aux réalisations de la compagnie en 2013 et à la présentation de son projet de Business Plan pour la période 2014-2017.
Pour sa troisième année d'activité, le transporteur ambitionne de générer ses premiers bénéfices dès la fin de l'année 2014 après avoir dégagé en 2013 un déficit de 11,6 MD, le résultat d’exploitation s’est établi à -9,26 MDT contre -7,34 MDT prévu. La jeune compagnie compte sur la finalisation de son plan de flotte, amené à atteindre 7 appareils à l'horizon 2016. Après la première ligne Tunis-Montréal, qui fonctionne avec un taux de remplissage encourageant de prés de 50%, Syphax Airlines travaille sur l'ouverture de nouvelles dessertes long courrier, les pourparlers en ce sens démarreront au mois de juin pour l'ouverture d'une liaison entre Tunis et Pékin au mois de novembre, pour peu qu’un accord soit conclu entre l'aviation civile tunisienne et son homologue chinoise, une ligne Tunis-New York est quant à elle programmée pour le premier semestre 2015. en 2016, la compagnie compte ouvrir des dessertes vers des destinations africaines.
Syphax Airlines table sur une croissance moyenne de 45,2% de son chiffre d'affaires entre 2014 et 2017, pour passer de 137,7 MD à la fin de l'année en cours à 421,5 MD à terme. Le résultat net est attendu à 0,710 MD à fin 2014, pour connaitre une évolution moyenne de 318% et atteindre 52 MD en 2017. La compagnie veut atteindre les 33 mille heures de vol à la fin de la période du Business Plan, contre 12 mille prévus pour cette année. Le nombre de passagers devrait, selon les prévisions, passer de 372 622 à 1 276 681 dans le même intervalle.
D'un autre coté, M. Frikha a annoncé une augmentation de capital dont les contours ne sont pas encore précis, mais qui tournera vraisemblablement autour de 25 MD et sera en partie ou en totalité réservée à des fonds d'investissement et/ou un partenaire stratégique, très probablement provenant d'un pays du Golfe, ou la compagnie organisera un roadshow dans un avenir proche. La société consultera la place tunisienne pour les modalités de ce second tour de table. Rappelons que les petits porteurs locaux qui représentent près de 45% du capital seront peu enclins à accepter une forte dilution en BPA au profit du nouveau venu. Le prix de souscription de 10 DT lors de la précédente augmentation de capital tarde à se justifier deux années après, même si la compagnie est maintenant membre à part entière de l'IATA, seul transporteur tunisien à opérer sur le Canada et prochainement sur pékin et new York et partenaire d'Airbus et Luftansa. Pour amorcer son vrai décollage, la compagnie a besoin d'un accord solide avec un exploitant aéroportuaire pour créer son vrai Hub, d'une alliance stratégique, d'un coût de leasing maîtrisé, d'une flotte plus élargie et d'un coût salarial toujours aussi compétitif et surtout la normalisation de ses relations avec le transporteur national et plus d'attention de la part des instances nationales. L’open Sky pourrait constituer une menace pour les compagnies locales fragilisées et une opportunité pour les compagnies étrangères solides. La compagnie affiche un crédit TVA de plus de 7 millions de DT non encore restitué contribuant à plomber une trésorerie déjà entamée. En trouvant vite les clés de succès, les dirigeants de Syphax pourraient regagner la confiance du marché boursier. L'action reste depuis son entrée en bourse fortement chahutée.
Télécharger la présentation de la communication financière du 27 mai 2014.
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