BFPME : La banque a approuvé 347 projets pour un financement de 80,5 millions DT [suite]

\La Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME) est devenue l'interlocuteur privilégié des promoteurs de projets avec 347 projets approuvés pour un financement de 80,5 millions de dinars\, estime M. Abdessalem Mansour, PDG de cet établissement de crédit.

Depuis la création de cette banque, en mars 2005 et jusqu'au 13 septembre 2007, 82 crédits ont été décaissés, moyennant 13 millions de dinars.

Ces crédits ont permis de financer la création ou l'extension de projets dans tous les secteurs avec une nette prédominance de l'agroalimentaire, secteur où le nombre de projets approuvés s'élève à 95 projets.

Plus de 60% des interventions de la banque ont porté sur les zones de développement régional prioritaire tandis que 78% des promoteurs financés sont des diplômés du supérieur.

La Banque, précise M. Mansour dans un entretein accordé à l'Agence TAP, n'assure pas l'intégralité des crédits nécessaires au projet, elle le cofinance avec d'autres banques de la place en associant également d'autres institutions de financement telles que les Sociétés d'investissement à capital risque (SICAR) et les sociétés de leasing.
>br>

Elle a, ainsi, favorisé, à travers cette atomisation du risque, la dynamisation de plusieurs mécanismes dans le domaine de l'investissement, tels que le Fonds de promotion et de décentralisation industrielle (FOPRODI), devenant \une locomotive \ en matière de financement des PME.

Son rôle, indique t-il, est différent de celui d'une banque classique dans la mesure où elle apporte une assistance financière et technique aux créateurs de projets. Elle essaie de les accompagner dans toutes les étapes de création de leurs entreprises (idée de projet, étude de faisabilité technico- économique, évaluation du projet, bouclage du schéma de financement) et de les faire bénéficier des avantages financiers et fiscaux prévus par l'Etat.

\Si nous sommes convaincus du profil du promoteur et du projet dans ses trois composantes technique, économique et financière, la banque devient pratiquement partie prenante\ a t-il- déclaré.

La banque assure, également, le suivi de la réalisation et de l'exploitation du projet. Cependant, la BFPME, précise son pdg, ne peut nullement se substituer au promoteur, qui doit assumer en premier lieu le risque d'entreprendre. A cet égard, le décaissement par la banque du crédit au promoteur, est tributaire de l'utilisation par ce dernier de 90% de ses fonds propres.

Cette mesure s'inscrit dans le cadre d'une politique prudente adoptée par la banque en matière d'engagement et de crédit.

Ainsi, l'engagement de la banque auprès du promoteur va de pair avec une rigueur à toute preuve notamment en ce qui concerne le recouvrement des crédits qui s'élève à 97,11% pour la BFPME.

Cette rigueur a permis à la jeune banque de réaliser dés la première année de sa création (2005), des résultats nets de 55 mille dinars.

Ils ont atteint 59 mille dinars en 2006 et devraient atteindre 146 mille dinars en 2007. La BFPME demeure, en outre, favorable aux projets créés dans les technologies de l'information et de la communication (TIC) qui ne représentent actuellement que 13 % des projets financés.

Elle espère porter ce taux à 25% et augmenter la part de projets innovants à 50% contre 25% seulement actuellement.

Parmi les projets cofinancés par la BFPME dans ce domaine, figurent des projets de centres d'appel (call centers), des unités de développement de logiciels, d'autres de montage d'ordinateurs, des laboratoires de photos numériques et un projet de systéme GPS (système de contrôle de parcs de véhicules roulants).

Le PDG de la BFPME signale au passage que des secteurs comme les énergies renouvelables et la biotechnologie souffrent de l'absence de promoteurs.

S'agissant de la coopération internationale, la banque entretient des relations de coopération avec plusieurs organismes similaires étrangers.

Une ligne de capital risque d'environ 10 millions d'euros (1 euro = 1,7 dinar) sera mise à la disposition de la BFPME par la Banque européenne d'investissement (BEI) d'ici début 2008, outre la mise en place d'un programme d'assistance technique au profit des cadres de la banque.

Quant à la prise de participation extérieure au capital de la banque, par la BEI ou d'autres organismes, la décision ne sera prise qu'après la libération totale du capital de la banque d'ici la fin de cette année et à la lumière de l'augmentation de capital prévue pour 2008.

Pour M. Mansour, la BFPME a ouvert de nouvelles perspectives au promoteur tunisien. Elle est appelée à jouer un rôle important dans le financement d'une plus grande frange des entreprises en Tunisie d'autant que 93 % du tissu économique du pays est composé de pme.

Source: TAP
© Copyright Tustex