La Société de banque française et internationale (SBFI), faisant partie du groupe NATEXIS, a remporté l'appel d'offres international lancé par le gouvernement tunisien pour l'étude de l'installation et l'exploitation d'une de deuxième licence de téléphonie cellulaire GSM, apprend-on vendredi de source proche de cette banque à Tunis.
Celle-ci s’appuiera sur le savoir-faire d'un consortium international élargi. Il s'agit en l'occurrence de trois institutions de conseil international, dont le cabinet juridique new-yorkais White & Case, du cabinet-conseil en téléphonie Alexander Cyrus, de la banque d'affaires tunisienne IM Bank et d'un cabinet-conseil local.
Cette opération est sans précédent en Tunisie dans la mesure où elle doit ouvrir pour la première fois à la concurrence le secteur des communications jusqu'ici monopolisé par l'opérateur public Tunisie-Télécom.
Les observateurs jugent le potentiel du marché tunisien compte important compte tenu de l'importance de la classe moyenne en Tunisie et du faible taux de pénétration du mobile.
Le secteur des communications en Tunisie a enregistré ces dernières années une évolution notable avec la numérisation totale depuis juin 1999 du réseau téléphonique fixe.
Celui-ci compte aujourd'hui un million d'abonnés et doit atteindre 1,2 million d'ici fin 2001 (sur une population d'environ 9 millions d'habitants). Quant au réseau GSM, les projections prévoient de porter le nombre des abonnés de 100.000 actuellement à 400.000 en 2001.
L’attribution de la deuxième licence est attendue pour la fin du 1er semestre 2001. Par la suite, l’entrée en exploitation du deuxième opérateur ne se ferait, selon les experts, qu’en 2002.