La banque de Tunisie a achevé l’année 2000 sur un résultat net définitif évoluant de 40% à 24,044 MD et un produit net bancaire, en hausse de 19,5% à 71,341 MD. La banque a poursuivi un fort développement notamment avec des encours de crédit en nette évolution de 26,3% à 1043 MD et les dépôts en progression à 884 MD. Les risques de la banque qui représentaient 15% des engagements dans les années passées ont connu une baisse à 9,7% alors que les créances saines totalisaient 1080 MD contre 841 MD en 1999. Le taux de couverture du risque par les provisions a atteint 88%.
Les indicateurs de productivité sont au vert avec des figures dépassant de loin les moyennes sectorielles et une compétitivité qui se renforce d’une année à l’autre. La productivité générale ( frais généraux / résultat brut d’exploitation) est meilleure sur l’exercice 2000 soit 41% contre 52% en 1999 et 90% pour le secteur bancaire entier. Le coefficient d’exploitation régressait aussi à 29% contre 34% en 1999 et 47% pour la moyenne de l’industrie. Le ratio cooke a été en retrait à 12% contre 14% en 1999 demeurant bien au delà des standards internationaux. Au terme de l’année , la banque se retrouve avec un retour sur fonds propres de 20,4% et un retour sur actifs de 4%.
Le directoire de la banque très conscient des enjeux boursiers et semble-t-il adoptant la nouvelle tendance anglo-saxonne du « shareholders value » a insisté sur la nette progression du poids de la capitalisation de la BT dans le secteur (passant de 10% en 1997 à 14% en 2000). On y ajoute que la valeur de marché de la BT a été estimée à seulement 18 MD en 1988 et s’établit actuellement à 256 MD. Depuis, le rendement annuel moyen composé s’est apprécié à 27% pour un volume global en dividendes encaissés et en apports en fonds propres additionnels de respectivement 42 MD et 12 MD. Le dividende de l’exercice 2000 est de 2,400 DT, soit 3,29% de rendement pour l’actionnaire au prix actuel (du jeudi le 29 mars 2001).