Les actionnaires de l'Union
Internationale de Banques ont été conviés mardi 05 novembre à une
assemblée générale ordinaire pour approuver le remplacement des membres du
conseil d'administration suite à l'exécution en bourse de l'opération
de privatisation de la banque dont le contrôle est passée entre les mains de
la Société Générale (SG).
La privatisation porte sur la cession de 52% du capital de l'UIB
provenant des participations des entreprises publiques et celles des entreprises
à participations publiques. Nous citons pour les plus gros blocs ceux
appartenant à la CNSS (13,750%), la TAIR
(13,157%), la BTEI (12,348%), l'ETAP (4,501%) et l'ONH (2,850%).
En ouverture, le président du conseil a rappelé le cheminement logique de la
privatisation menée conformément à la réglementation en vigueur. Un appel
d'offres a été lancé et une data rom a été mise à la disposition des
soumissionnaires au siège de l'UIB
durant les mois de juin et juillet 2002 pour répondre à leurs diverses
demandes d'informations et de clarifications. En conséquence, des amendements
ont été proposés au projet d'acte de cession et la date limite de remise des
offres repoussé au 16 septembre 2002. Le dépouillement a finalement permis de
déclarer la Société Générale adjudicataire pour un montant de 102.720.800
DT qui correspond à la participation publique majoritaire cédée (52%), soit
un prix offert de 28,220 DT par action comprenant une substantielle prime de
contrôle. L'intermédiaire en bourse chargé par les deux parties de réaliser
l'opération de cession aurait déjà pris possession des ordres d'achat et de
vente le 4 novembre 2002 en vue d'exécuter la transaction.
Il est à noter que le vote des résolutions n'est pas passé sans soulever
quelques interrogations d'ordre légal sur des questions relevant du quitus à
donner aux membres démissionnaires et de l'imposante représentation de la Société
Générale au sein du nouveau conseil. Certains actionnaires minoritaires vont même
jusqu'à proposer d'écourter les mandats des nouveaux venus jusqu'à la
tenue de la prochaine assemblée annuelle. Les quelques appréhensions soulevées
n'ont pas empêché le vote majoritaire d'être acquis et l'opération de
privatisation d'être menée à son terme.
Enfin, la majorité des actionnaires des banques locales et autres observateurs
du secteur bancaire tunisien sont d'accord à ce que l'entrée de ces grands
groupes bancaires de renommée mondiale saura aider à développer les nouveaux
métiers de la banque. Rappelons que la SG est reconnue pour sa haute technicité
dans l'asset management et dans la finance de marché en général.