L’Union
Internationale de Banques a tenu une communication financière au siège de l’AIB,
en date du 29/07/2008. Présidée par la nouvelle gouvernance, à savoir, Mr
Bernard DAVID, en tant que Président  du Conseil d’Administration, et Mr Kamel
NEJI, en tant que Directeur Général, la réunion a ciblé un double objectifs :
présenter la situation actuelle de la banque et exposer les perspectives
d’avenir sur la période 2008-2012.

 Une année 2007 qualifiée de
très difficile par le management, marquée par la dégradation des principaux
fondamentaux de la banque, à savoir un PNB en baisse de 7,33% à 68,475 MD, une
diminution de 4% du Chiffre d’Affaires à 117,806 MD, un résultat brut
d’exploitation en baisse de 22 MD par rapport à 2006, des fonds propres négatifs
de 20,4 MD et des ratios réglementaires en net décalage par rapport aux normes
établies par la BCT , à savoir : un ratio de solvabilité de -1,4 %, un ratio de
liquidité de 89%, un taux des créances classées de 44,6% provisionnées à hauteur
de 46% (après comptabilisation des provisions 2007). L’année s’est soldée par
une perte nette de 185 MD, après modifications comptables, influencée par
la décision de la banque de comptabiliser
l’intégralité des provisions requises, telles qu’estimées à la date de clôture,
elle a ainsi constitué des provisions au titre des risques de contre partie pour
un montant net de reprises de 145,373 MD, des provisions au titre des risques
opérationnels et suspens comptables pour un montant de 27,960 MD et  des
provisions pour dépréciation du portefeuille titres de 3,7 MD.

 Selon
Mr Kamel NEJI, ses insuffisances trouvent leur origine principalement, dans le
sous provisionnement élevé auquel la banque a dû faire face, l’absence d’une
bonne culture de  risque, la qualité de service en deçà des attentes de la
clientèle, les faibles Synergies avec le Groupe Société Générale et dans les
 difficultés relatives à la migration du nouveau système d’information non
encore stabilisé et en cours d’appropriation par le personnel.

 D’après le management, la
solution serait alors de rompre avec le passé et d’entamer une nouvelle ère :
l’objectif est de renouer rapidement avec une rentabilité durable. Dans ce
contexte, un plan de reconstitution des fonds propres a été mis en œuvre,
prévoyant une augmentation de capital de 90 MD (70 MD  sous forme d’augmentation
de capital en actions et 20 MD en certificats d’investissement) et 80 MD sous
forme d’émission d’emprunts subordonnés, à souscrire totalement par le Groupe
Société Générale. Le but serait de mettre un terme à la sous-capitalisation de
la banque et de restaurer les ratios selon les normes prévues par la
réglementation.

 Le programme de
restructuration comportera aussi  l’adoption d’une nouvelle stratégie fondée sur
un modèle de croissance économique plus équilibré dont les axes de base sont :
la création, à partir du 1^er septembre 2008, d’une nouvelle ligne de
métiers «Banque d’Affaires» et le renforcement du positionnement de la banque
sur le « Corporate » (Grands ensemble, PME, Professionnels) et dans le domaine
du commerce international.

 Ces projets de restructurations font partie du Business
Plan 2008-2012 (en cours de finalisation). Pour cela, la période à venir sera,
selon le Directeur Général, cruciale. La banque compte sur ces acquis
afin  d’assurer le succès de son plan d’affaires, à savoir, la taille de son
réseau qui comporte à ce jour 103 points de ventes et qui sera dynamisé par
l’ouverture de 24  nouvelles agences sur les quatre années à venir, l’importance
de son fonds de commerce et le soutient du Groupe Société Générale et des
autorités monétaires.

 Dans le cadre de la relance de la banque, Mr
Kamel NEJI a affirmé que l’UIB
retrouvera son équilibre à partir de 2009, le ratio de solvabilité dépassera 8%
tout au long de la période 2008-2012. Le bénéfice net est estimé à 6 MD en 2009,
 16 MD en 2010 et 30 MD en 2011.

Pour 2012, le total bilan
est estimé à plus de 3 milliards de dinars et le Produit Net Bancaire devra
atteindre les 160 MD.

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