La réunion tenue à l’AIB par le Président-Directeur
Général de la SOTETEL,
M. Hssoumi ZITOUN, avec les analystes financiers le mardi 20 mai 2003, a permis
de commenter les résultats de l’année 2002 et de présenter les perspectives
de la société.
M.
ZITOUN a ainsi rappelé que l’année 2002 s’est caractérisée pour la SOTETEL
par la poursuite de la croissance de son activité avec une progression de son
chiffre d’affaires de 9,7% pour atteindre 42,3MD. Cette croissance a eu pour
principal vecteur l’activité RLA qui a augmenté de 53% ainsi que l’activité
Commutation qui s’est accrue de 30%. Par contre, les activités Transmissions
et Réseaux mobiles ont enregistré des reculs respectifs de 7 et 18,5%
s’expliquant, pour les réseaux mobiles, par l’exécution directe par
les équipementiers des travaux d’aménagement de sites. M. ZITOUN a
d’ailleurs souligné que, si le chiffre d’affaires global s’est inscrit en
ligne avec les prévisions, les activités n’ont pas connu la même homogénéité
puisque certaines ont dépassé leurs objectifs alors que d’autres ne les ont
pas atteints. La diversité des activités de la SOTETEL
lui permet donc d’équilibrer ses revenus globaux.
Le
Président de la société a par la suite expliqué les 9,4% de baisse du résultat
d’exploitation malgré la hausse
des revenus. Cette situation est selon lui imputable à la forte évolution de
28,7% des achats consommés, elle-même due à un recours plus important à la
sous-traitance afin d’exécuter dans les délais certains marchés RLA dont la
facturation n’a pas été constatée en 2002. Il s’agit donc d’un décalage
entre charges et produits qui s’est traduit par une détérioration de la
marge et donc, du résultat d’exploitation. Le résultat net, de 7,3 MD, par
contre, a pu enregistrer une légère amélioration de 2,2% grâce à
l’augmentation du résultat financier (avec notamment les revenus de
placement) ainsi qu’une politique de
réinvestissements mieux adaptée ayant permis de réduire la charge d’impôt
en bénéficiant des exonérations fiscales sur les montants réinvestis.
Le
Président de la société a mis également en exergue la structure financière
saine de la SOTETEL
ainsi que la consolidation de ses fonds propres. Il a par ailleurs expliqué que
cette année s’est caractérisée par un programme d’investissement
important puisque la société y a consacré une enveloppe de 7,1 MD (contre 1,9
MD en 2001), essentiellement pour renforcer ses moyens techniques. Ainsi, 85% de
cette enveloppe a été destiné aux engins de chantier et au matériel de
transport, ce qui pourra permettre à la société de pouvoir réaliser les
marchés remportés.
M.
ZITOUN a par ailleurs présenté l’activité de la SOTETEL
en 2003. Il a ainsi mentionné les principaux marchés sur lesquels elle
travaille actuellement, comme celui de l’aéroport de Monastir, du partenariat
avec Siemens pour l’installation de 1.700 km de fibres optiques ou
des deux contrats relatifs aux travaux de génie civil pour les liaisons
de transmissions et à des prestations de pose et de raccordement de câbles par
fibres optiques. La société s’est par ailleurs attelée depuis le début de
l’année à la normalisation de son cycle d’exploitation, particulièrement
élevé en 2002, en renforçant son activité de recouvrement afin de réduire
ses créances clients et améliorer le règlement de ses fournisseurs. Enfin, M.
ZITOUN a rappelé que la SOTETEL
avait mis en application, début janvier 2003, le programme de rachat
d’actions votée par l’AGO de l’année dernière. Ce programme est appliqué
en conformité totale avec la réglementation en vigueur, ce qui réduit parfois
la marge de manœuvre de la société et limite son champs d’intervention.
Concernant les perspectives d’avenir, le Président a
annoncé que la SOTETEL
continuait la prospection de nouveaux marchés à l’étranger et qu’elle préparait
son déploiement dans la Maghreb, particulièrement en Mauritanie et en Libye.
Il a également fait savoir que la société travaillait à l’obtention, de la
part des grands équipementiers, du statut de prestataire agréé. Ce processus
est d’ailleurs encours actuellement avec Ericsson. Enfin, la société
poursuivra encore son programme d’investissement par des acquisitions
d’engins de chantier et par l’extension de son réseau d’agences
(l’enveloppe prévue pour 2003 est de 6,2 MD).
M. ZITOUN a confirmé les résultats prévisionnels annoncés dans le
prospectus de l’augmentation de capital de 2001 en prévoyant la réalisation
d’un résultat net pour 2003, de 7,7 MD.
Le
débat avec les analystes financiers a par la suite principalement porté sur
les marchés de la société et ses politiques de participation et de
distribution. M. ZITOUN
a ainsi précisé que l’arrivée de l’opérateur privé, Orascom Télécom,
avait généré des marchés d’une manière indirecte puisque la SOTETEL
intervient en sous-traitance pour les équipementiers. La société continue également
à accompagner Tunisie Télécom au niveau des étapes de développement prévues
dans le Xème Plan. Concernant les marchés à l’étranger, M. ZITOUN
a rappelé que la société continuait à soumissionner dans le cadre d’appels
d’offres, le dernier en date ayant été lancé par le Burkina Faso. L’appel
d’offres camerounais auquel elle a participé l’année dernière a
malheureusement été infructueux. Toujours sur le plan des marchés de la société,
le Président, répondant à une question, a expliqué que le projet BOT dans
lequel devait se lancer la SOTETEL,
était finalement irréalisable en raison de l’interdiction de ce type de
projet par la nouveau Code des Télécommunications.
En
matière de politique de participation, le Président de la société a surtout
parlé de la Sotetel-IT (ex- IRSIT) et de
la SRS. La première est encours de restructuration afin de la re- dynamiser et
de lui insuffler une nouvelle culture d’entreprise. Elle travaille
essentiellement sur des projets d’Internet. La SRS, fruit du partenariat avec
la firme espagnole Soluziona, est spécialisée dans l’étude d’ingénierie
des réseaux et des systèmes de sécurité. Elle est ainsi complémentaire à
la SOTETEL
et présente pour elle de nombreuses synergies.
Enfin,
sur la politique de distribution, la société, qui proposera à l’AGO la
distribution d’un dividende de 2,500 DT, en hausse de 19%, cherche à fidéliser
ses actionnaires et à leur transmettre un message positif quant à ses
perspectives.
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2003.
