L'Assemblée Générale Ordinaire de MONOPRIX,
tenue le 27 avril 2004, a permis au management de la société de revenir sur
les faits marquants de l'exercice 2003, ses réalisations, ainsi que les
perspectives 2004, compte tenu d'un secteur de la distribution qui a connu récemment
certaines mutations.
Pour MONOPRIX,
l'exercice 2003 a été marqué par le rachat de la chaîne TOUTA pour un
montant de 11,243MDT. Cette acquisition a porté le nombre des points de vente
de MONOPRIX
à 33 dont 8 sous l'enseigne TOUTA et 25 sous l'enseigne MONOPRIX
et ce, compte tenu du dernier magasin d'Ennasr inauguré en octobre 2003.
L'acquisition de la chaîne TOUTA a rapporté sur la période septembre-décembre
2003 un chiffre d'affaires additionnel de 4MDT et elle a permis à MONOPRIX
d'affermir le passage de son CA03 au-dessus de la barre des 100MDT pour
totaliser 117,725MDT par rapport à un chiffre d'affaires 2002 de 88,617MDT. Il
est à noter que les magasins TOUTA ont connu rapidement leur intégration dans
la chaîne logistique de MONOPRIX
afin de réaliser de substantielles économies d'échelle. En parallèle, l'EBITDA
est passé de 4,916MDT en 2002 à 6,320MDT en 2003, soit un accroissement annuel
de 28,56%. Toutefois, et par rapport au chiffre d'affaires, le niveau de
profitabilité commerciale a plutôt connu une stabilisation passant de 5,54% en
2002 à 5,34% en 2003. Il y a lieu de noter la forte augmentation des charges de
personnel (+33,16% à 6,305MDT) qui est due logiquement à une intégration
partielle des charges du personnel des magasins TOUTA. Ceci dit, la société a
dégagé en 2003 un résultat net de 4,261MDT, quasi-stable par rapport au résultat
2002 qui s'est élevé à 4,242MDT. Ainsi, l'Assemblée Générale Ordinaire a
pu voter la distribution d'un dividende de 1,800 DT par action, au titre de
l'exercice 2003, dont le détachement aura lieu le 20 mai 2004.
Concernant les perspectives 2004, MONOPRIX
compte (1) poursuivre son programme de rénovation des magasins «historiques »
ainsi que des magasins sous enseigne TOUTA avec l'adaptation du concept aux
attentes de ses clients. En outre, et selon le management, les magasins sous
enseigne TOUTA vont laisser place progressivement à l'enseigne «MONOPRIX»
(pour les magasins de plus de 800m²) et éventuellement une nouvelle enseigne
MONOExpress pour le reste. Par ailleurs, la société (2) compte aussi la
poursuite du développement de la chaîne par l'ouverture de nouveaux points de
vente, notamment en dehors du Grand Tunis. Interrogé sur l'enveloppe
d'investissement pour l'année 2004, le management de la société estime que MONOPRIX
devrait investir 10MDT dont 7MDT qui seront financés par des crédits à moyen
terme. Il y a lieu de noter à ce niveau que le total des passifs courants a
plus que doublé entre 2002 et 2003 passant de 17,526MDT au 31/12/2002 à
37,466MDT au 31/12/2003 dont notamment 28,314 sur le compte « fournisseurs et
comptes rattachés » et des concours bancaires et autres passifs financiers de
plus de 7MDT. D'un autre côté, la société projette de réaliser un chiffre
d'affaires TTC en augmentation de plus de 25% par rapport aux réalisations
2003, avec l'effet sur une année pleine des magasins provenant de l'acquisition
de la chaîne TOUTA et du magasin d'Ennasr, et le management escompte une légère
amélioration de la marge commerciale, après sa stabilisation en 2003.
Interrogé sur le risque de voir une nouvelle enseigne
concurrente à quelques dizaines de mètres du magasin « Lafayette », le
management de la société a répondu qu'il est entrain de négocier
l'installation de l'enseigne « MONOPRIX
» dans le nouveau centre commercial de Lafayette, et que le cas échéant MONOPRIX
se défendra en maintenant sa position actuelle et ce, avec son nouveau concept
qui a bien donné ses fruits à l'image du magasin de la Marsa. Pour le reste,
le Commissaire aux comptes n'a pas manqué de signaler la situation non-conforme
aux dispositions de l'article 466 du Code des Sociétés Commerciales et ce, en
relation avec les participations croisées entre MONOPRIX
d'un côté et les sociétés MONOGROS et la SIM qui font partie du groupe et
qui détiennent, respectivement, 5,88% et 3,79% du capital de la SNMVT.
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2004.
