Les assemblées générales
ordinaire et extraordinaire de
GENERAL LEASING se sont tenues aujourd’hui, le 15 décembre 2005, quelques
semaines après la prise de commandes de la nouvelle équipe dirigeante
hispano-marocaine de la Banque du Sud, actionnaire de poids dans le capital de
la société de leasing et ce, après le désengagement total de l’actionnaire
koweitien Al Mal Al Kouweiti. Ainsi, la présence de M. Mohamed HITAMI –
Administrateur Directeur Général de la
BS, a été qualifiée de preuve de soutien à
GENERAL LEASING alors que la toile de fonds sort obscurcie de l’épisode des
financements fictifs (de chambres frigorifiques).
Supportant le poids d’un retraitement notifié et appliqué
par son commissaire aux comptes, M. Ahmed Mansour,
GENERAL LEASING a vu ses comptes lourdement plombés par la constitution d'
une provision pour risque fiscal de 5.653.086 DT relative à un redressement
fiscal sur TVA, non collectée, injustement, auprès de ses clients. En effet, le
résultat net 2004 avant modifications comptables sort déficitaire de 5.307.609
DT contre un résultat net 2003 retraité lui aussi déficitaire de 206.122 DT.
l’AG a décidé par ailleurs d’imputer le résultat 2004 déficitaire au poste
Reports à nouveau, tirant ainsi les fonds propres vers le bas juste en deçà de
la valeur du capital social. Notons que le montant dudit redressement fiscal,
qui avoisinait initialement les 10MDT, a été négocié avec les autorités de
tutelles ainsi que la Direction Générale du Contrôle fiscal et consenti par le
Conseil d’Administration tenue à la mi-novembre. Rappelons que la nouvelle
équipe dirigeante de la
GENERAL LEASING travaille depuis début septembre sous la direction de M.
Mouldi OULHAZI, ancien cadre à la Banque Centrale de Tunisie – BCT.
Ceci étant, le rapport du commissaire aux comptes, établi
au 30 mai 2005 sur les états financiers de l’exercice clos 2004, portait
d’autres réserves dont notamment celles relatives auxdites opérations
d’intermédiation en partie fictives s’étalant sur les exercices 2003 et 2004.
Ces opérations, situées en dehors de l'objet social de la société, ont porté,
selon le commissaire aux comptes, sur des montants TTC de 4.442.291 DT en 2003
et de 31.011.000 DT en 2004 représentant les sommes payées par la société à deux
fournisseurs d'équipements spécifiques dont les articles sont destinés à être
directement remis aux clients des dits fournisseurs moyennant paiement au
comptant entre les mains de la Général Leasing. Ainsi, les actifs immobilisés
ainsi que le montant des amortissements y afférents se trouvaient majorés au
31/12/2004 respectivement de 30.045.111 et 11.918.674 DT. Concernant les
réserves quant aux problèmes de concentrations des engagements de la société, la
réponse est venue de la part de M. OULHAZI qui a souligné que les grands clients
de
GENERAL LEASING dont notamment un groupe de société dépassant les 25% des
fonds propres de la société, ne présentent pas un risque majeur vu leur degré de
solvabilité et qu’il oeuvrera à corriger cette situation durant les exercices à
venir.
Pour ce qui est de l’exercice 2005, le management a
souligné le fait que la société est restée pour près de six (6) mois en stand-by
rassurant tout de même son auditoire que l’activité est presque revenue à la
normale avec les clients les plus fidèles et solvables de la société. De son
côté, M. Ahmed Mansour a rappelé entre autres que les travaux de vérifications
des comptes de la société et de tous les dossiers en cours n’ont pas cessé,
laissant entrevoir que le plus gros est passé. Concernant les perspectives à
venir, la société compte revenir en scène et affermir sa PDM, actuellement de
près de 11%, et ce en revenant à sa clientèle fidèle et la prospection d’une
nouvelle clientèle ayant une activité solide. Un souhait qui revêt un caractère
légitime du fait qu’il est partagé par tous les acteurs du secteur. Par
ailleurs, un contrôle rigoureux des charges d’exploitation sera mis en place
ainsi qu’une action vigoureuse pour le recouvrement de portefeuille. Une action
dirigée actuellement par une nouvelle figure de l’équipe dirigeante.
En guise de conclusion, et selon la management de la
société, cette stratégie sera menée par le biais d’une consolidation des fonds
propres de la société en vue de porter le ratio de solvabilité au niveau requis
; action indispensable mais qui sera complétée par la mobilisation des
ressources bancaires et obligataires nécessaires à la poursuite de l’activité de
la société.
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