L’Assemblée Générale Ordinaire de
Poulina GH s’est tenue le 18 mai 2010, avec 89% du capital représenté. Mr Ben Ayed et son jeune adjoint, Mr Karim Ammar ont repris les grandes lignes de la communication financière organisée fin avril par le groupe.
La traditionnelle lecture du rapport d’activité du groupe a été l’occasion pour le management de rappeler les difficultés engendrées par la crise, et qui se sont fait sentir sur certains métiers de
Poulina GH, en l’occurrence l’acier, le bois et équipement, qui ont du faire face à une chute brutale de la demande, ainsi qu’au dumping européen qui fait chuter les prix de ventes. Mr Ben Ayed renvoie la bonne résistance du groupe à sa diversification, aussi bien géographique que sectorielle.
Poulina GH a en effet réussi un recèlement rapide vers des métiers plus rémunérateurs et des régions moins touchées par la crise que l’Europe « malade » selon les termes du président du conseil. Avec une hausse de 2% des revenues consolidés, dont les opérations réciproques entre filiales du Holding représentent 20% environ, PGH a augmenté son résultat hors opérations non récurrentes de 11% à 76,331 MD par rapport à 2008, après une reprise qui a suivie la stabilisation des cours des principales matières premières. Le résultat net part du groupe s’est affichée en hausse de 8% à 73,869 MD.
Pour ce qui est de l’exercice actuel, le début d’année est assez positif, avec une hausse de 28% du résultat net principalement due à un effet de base favorable, le 1T2009 ayant été très affecté, sans oublier l’entrée en exploitation de plusieurs unités dans la céramique, le raffinage et la mise en bouteille des huiles végétales, et les projets d’infrastructure en Libye qui commencent à facturer leur travaux. Par métier, l’intégration avicole a vu ses revenus augmenter de 24% sur les trois premiers mois, tout comme l’emballage, les matériaux de construction ont avancé de 36%, le commerce et service de 19%, la transformation d’acier et le bois, deux activité particulièrement en difficulté en 2009, ont évolué de 21 et 47% respectivement.
En réponse aux interrogations d’un actionnaire, Mr Ben Ayed attribue le retard sur les prévisions du prospectus à la crise, mais également à la lourde bureaucratie dans les pays voisins, ainsi qu’à des difficultés administratives en Tunisie, notamment sur l’octroi d’autorisation de bâtir, rappelant également la pénurie des terrains recherché par le groupe.
Le management a ensuite présenté l’évolution prévue pour le groupe résumé en termes de marge d’EBITDA, soit un niveau de 18,2% escompté pour 2010 avec 184 MD d’EBITDA, 19,3% en 2011 (217 MD) et 19,8% à l’horizon 2014 (283 MD). Concrètement, PGH compte renforcer sa présence dans les pays maghrébins, ainsi qu’en Afrique subsaharienne où le groupe commence déjà à planifier une implantation au Ghana et focaliser surtout sur le secteur où il est le plus compétitif comme la céramique, l’emballage, l’acier où la nutrition animale.