M. Ridha Chalghoum, président de conseil de marché financier: Pas d'impact direct de la crise sur le secteur financier, ni sur la bourse de Tunis [suite]

La crise financière n'as pas eu d'impact direct sur le secteur financier, ni
sur la bourse de Tunis, c'est là le constat fait par les intervenants à la
conférence, organisée, jeudi, par l'association des parlementaire tunisiens, sur
« la crise internationale et ses répercussion ».

M. Ridha Chalghoum, président de conseil de marché financier a analysé, à
cette occasion, l'évolution de l'activité de la bourse des valeurs mobilières de
Tunis (BVMT), relevant une augmentation dans l'indice Tunindex de 6% jusqu'à
mercredi 18 mars 2009 par rapport à la même période de 2008.

Il a rappelé que l'indice tunindex avait accusé une baisse à partir de mois
d'octobre 2008, en raison d'opérations de vente d'actifs, effectuées par
certains investisseurs étrangers, essentiellement, pour des raisons
psychologiques liées à la crise internationale.

Toutefois, l'activité boursière à pu rebondir et terminer l'année 2008 par
une hausse de 10,7%.

En effet, la Tunisie n'a pas connu de crise des crédits immobiliers, étant
donné que le financement de l'habitat est basé sur un système complémentaire
offrant les mécanismes adéquats pour le financement de l'habitat, dont le
logement social.

En outre, les institutions financières tunisiennes n'ont pas effectué de
placements dans des produits financier composés ou dans les banques touchées par
la crise des supprimes.

Parmi les mesures préventives prises dés le déclenchement de la crise, il a
cité celle relative à la garantie des réserves en devises, en abaissant les
placements de la Tunisie dans les banques internationales touchées par la crise
de 75 % de l'ensemble des avoirs à moins de 20 %.

M. Chalghoum, a rappelé que la participation étrangère dans le marché
financier tunisien est limitée, stable et ne dépasse pas 25% de capitalisation
boursière.

Environ 80% de l'investissement étranger en bourse est constitué de
participations de référence.

Les bases de marché financier sont saines, estime t-il, étant donné que les
indicateurs ont évolué positivement pour la plupart des sociétés cotées en
bourse.

La création de deux fonds communs de placement de valeurs mobilières d'un
montant total de 100 millions de dinars, a renforcé le rôle des intervenants
institutionnels dans le marché mais a aussi permis de mieux encadrer l'activité
des intervenants sur le marché.

Selon le président de conseil de marché financier, le dépassement des effets
de la crise passe, aussi, par des gains de productivité, précisant que la
différence entre la productivité en Tunisie et dans les pays développés, atteint
27% dans l'industrie manufacturière et 40% dans les services. ce taux s'élève à
60% pour les services destinés au marché interne, ce qui représente un potentiel
important de croissance pour le pays, lui permettant de faire face à la crise et
de doper la compétitivité de l'économie.

Pour sa part, M.Ahmed karam, Directeur Général d'Amen Banque, a estimé que la
solution de la crise, passe par la garantie de la liquidité sur le marché
monétaire, le rééchelonnement de certaines dettes et la disponibilité de
financements à long terme (15 ans).

Il faut planifier dés maintenant l'après-crise, a t-il affirmé, en étant
conscient d'un changement dans l'activité industrielle et celle des services,
avant et après la crise.

 

Source: TAP

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