L’environnement international a été
marqué, jusqu’au mois de mars 2009, par l’aggravation des retombées de la crise
financière et économique mondiale, en dépit de la poursuite des interventions
des gouvernements et des autorités monétaires dans plusieurs pays, notamment
industrialisés, à travers l’adoption de programmes de sauvetage financier et de
relance de l’activité économique et l’assouplissement des politiques monétaires.
Cette situation s’est traduite, notamment, par une
régression de la production industrielle dans les pays développés, un
ralentissement des investissements, un accroissement sensible du niveau de
chômage et un net recul de la hausse des prix à la consommation familiale dans
ces pays, outre la baisse des indices boursiers et la volatilité persistante des
marchés des changes.
Dans ce contexte, le Fonds monétaire international
prévoit une croissance négative cette année et ce, pour la première fois depuis
60 ans.
Sur le plan national et en raison de la
contraction de la demande internationale, les échanges commerciaux avec
l’extérieur ont enregistré, au cours des deux premiers mois de 2009, une baisse
tant au niveau des exportations que des importations, qui a concerné, notamment,
les secteurs du textile et habillement, des cuirs et chaussures et des
industries mécaniques et électriques. Ce repli est imputable en partie à la
baisse des prix mondiaux en comparaison avec leurs niveaux de l’année 2008. De
même, le rythme de progression des recettes touristiques en devises est revenu à
3,1%, au terme du 10 mars 2009.
En ce qui concerne l’inflation, la tendance
baissière enregistrée depuis le début de l’année en cours s’est poursuivie. En
effet, l’accroissement de l’indice général des prix à la consommation familiale
a baissé à fin février 2009, à 3,1% en termes de glissement annuel contre 3,5%
le mois précédent et 5,7% une année auparavant.
Sur le plan monétaire, la masse monétaire M3 et
les concours à l’économie se sont accrus, en février 2008, de 2,3% et 0,5%,
respectivement, par rapport au mois de décembre 2008. L’excédent de liquidité
bancaire, ayant caractérisé les deux premiers mois de l’année 2009, s’est
poursuivi durant la première moitié du mois de mars courant, ce qui a amené la
Banque Centrale à intervenir afin d’éponger cet excédent pour une enveloppe
moyenne de 725 MDT.
Le taux d’intérêt sur le marché monétaire a atteint 4,47%,
au cours du mois de février 2009, et ce, après la réduction du taux directeur de
la Banque Centrale.
S’agissant du taux de change du dinar, il a
enregistré, depuis le début de l’année et jusqu’au 17 mars, une dépréciation de
8,9% par rapport au dollar américain et une quasi-stabilité vis-à-vis de
l’euro.
A la lumière de ces évolutions, le Conseil
d’Administration a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur de
la Banque Centrale et de continuer le suivi des conditions de financement de
l’entreprise et de l’évolution de la conjoncture économique et financière
nationale et internationale.