L'intermédiaire en Bourse Amen Invest reprend une note sur la conjoncture mondiale durant le mois de septembre 2021, marquée par des craintes sur l'inflation qui ne serait plus "provisoire", et qui ont secoué les marchés.
Le document élaboré par INVESTIRE, LE JOURNAL DES FINANCES, note que les rendements obligataires ont flambé avant de refluer. Sur les marchés pétroliers, le cours du baril de Brent a dépassé les 80 dollars.
Fidèle à sa réputation, le mois de septembre a mis fin à sept mois consécutifs de hausse à la Bourse de Paris. La semaine qui vient de s’écouler a été particulièrement agitée. Les boursiers ont continué de s’inquiéter à propos de la future politique monétaire américaine. Il faut dire que la situation économique est particulièrement délicate à gérer pour les banquiers centraux. D’un côté, le variant Delta, toujours présent dans le monde, ralentit la croissance. De l’autre, la flambée des matières premières, et en particulier du gaz et du pétrole (le Brent a dépassé les 80 $), ainsi que les tensions sur les chaînes d’approvisionnement accélèrent l’inflation des deux côtés de l’Atlantique.
Certains commencent à évoquer un risque de « stagflation ». Jerome Powell, le président de la Fed, qui s’est exprimé plusieurs fois dans la semaine, a estimé que « la hausse des prix [était] élevée et qu’elle devrait le rester dans les prochains mois, avant de diminuer ». Auparavant, le discours évoquait plutôt une inflation « provisoirement » élevée. Les rendements obligataires ont grimpé, celui de l’emprunt à 10 ans américain remontant à 1,56 %, le 28 septembre, alors qu’il évoluait autour de 1,2 % début juillet.
Par ailleurs, toujours aux EtatsUnis, le shutdown a pu être évité, jeudi, après un vote provisoire du Congrès qui a permis de prolonger les capacités de financement du gouvernement. Vendredi, les dépenses des ménages ont augmenté de 0,8 %, et l’indice PCE core (indice des prix de base de la consommation des particuliers) s’est établi à 3,6 %, ce qui a un peu rassuré. Enfin, en Chine, pour la première fois depuis le début de la pandémie, la production industrielle a fléchi en septembre à cause de nombreuses coupures d’électricité. En outre, le groupe immobilier Evergrande, surendetté, n’assure pas complètement le paiement des intérêts de sa dette, ce qui inquiète les créanciers.-
S. A
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