Le dernier rapport de la Banque Mondiale, publié le 9 octobre, l'institution a mis à jour ses prévisions de croissance pour la région MENA en 2019, à 0,6%, contre 1,2% l'année précédente, soit un abaissement de 0,8% par rapport aux projections antérieures du mois d'avril. Cette révision est principalement liée à la hausse des cours pétroliers.
Le rapport met l'accent sur l'exposition de la région au ralentissement économique mondial, et surtout aux tensions géopolitiques.
Le vice-président pour la région Farid Belhaj a appelé à des décisions audacieuses pour approfondir les réformes vers davantage d'ouverture, dans une région forte de 400 millions d'habitants, d'où une demande intérieure de nature à tirer la croissance.
A moyen terme, la Banque mondiale s'attend à un rebond de la croissance en 2020 et 2021, respectivement à 2,6 et 2,9%, boostée par les investissements dans les infrastructures dans les pays du conseil de coopération du Golfe, et de la reprise de l'économie iranienne une fois les effets des sanctions américaines estompés.
De son côté, le chef économiste pour la région, Rabah Arezki, a déploré la domination des sociétés étatiques liées au pouvoir politique et ses effets dissuasif sur les investissements privés, d'où la nécessité pour les pays de la région d'instaurer un climat d'affaires équitable à même d'encourager les décisions d'investissement face au risque.