Morgan Stanley vient à son tour de réduire ses prévisions de prix pour le pétrole, qui devraient rester plus bas et plus longtemps qu'initialement prévu, selon le dernier rapport trimestriel publié par la banque américaine.
Le rapport antérieur prévoyait une hausse progressive à chaque trimestre, mais les dernières estimations sont venues inverser les projections avec un baril de brent qui devrait finalement se négocier en moyenne à 31 dollars au premier trimestre de 2016 puis 30 au 3 ème et 2ème trimestres et 29 dollars au dernier, estime Adam Longson, analyste chez Morgan Stanley, contre une estimation précédente de 42$, 45$, 48$ et 59 dollars.
Plusieurs éléments se conjuguent pour retarder la remontée des cours, dont évidemment demande plus faible que prévue, une offre toujours solide, et des stocks en constantes hausse. Déjà six pays membres de l'OPEP (Algérie, Irak, Nigéria, Equateur, Iran et Venezuela) se sont entendus sur la nécessité d'une réunion urgente, à laquelle des pays producteurs non membres du cartel, en l'occurrence Russie et Oman, souhaitent participer pour tenter de parvenir à un accord.
Pour rappel, lundi la Banque Mondiale avait elle aussi révisé à la baisse ses prévisions pour le prix du pétrole brut en 2016 à 37 dollars en moyenne contre une prévision de 51 dollars le baril annoncée en octobre 2015, dans la dernière édition de son rapport Commodity Markets Outlook.