L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a fait savoir dans son dernier rapport mensuel, que le surplus sur le marché pétrolier devrait dépasser les prévissions tout au long du premier semestre 2016, et devrait s'établir à 1,75 millions de barils par jours contre 1.5 million prévus auparavant, ce qui accentue le risque d'une poursuite de la baisse des cours.
Le retour du pétrole iranien dont la production a augmenté de 80 000 barils par jour, la production irakienne record à 4,35 million de b/j, et l'Arabie Saoudite qui maintien un niveau de production élevé après une hausse de 70 000 mille b/j à 10,21 millions, alimentent la surabondance. La production combinée des 13 membres de l'OPEP a augmenté de 280 000 barils/jours en janvier, pour atteindre 32,63 millions de b/j. Les stocks de brut chez les pays développé ont augmenté en décembre, mois où ils devraient traditionnellement être en déclin, engendrant un dépassement de 350 millions de barils au dessus de la moyenne. La ponction des pays non membre de l’OPEP devrait baisser de 600 000 b/j cette année selon les prévisions, une baisse qui prend trop de temps à se confirmer, fait toutefois remarquer l’AIE.
Parallèlement, l’agence a revu à la baisse ses prévisions de croissance de la demande mondiale en 2016 de 100 000 barils/jour, à 1,2 millions de b/j contre une croissance de 1,6 millions de b/j observée en 2015. Les récents mouvements haussiers des cours s’appuient sur des spéculations quant à une action concertée entre producteurs OPEP et non-OPEP pour une réduction de la production, ce qui à peu de chance de se produire estime l’agence, la dernière tournée du ministre du pétrole vénézuélien n’a d’ailleurs rien donné.