La zone de libre-échange continentale afriaine (ZLECA) devait être effective à partir dès juillet 2020. Pourtant, la plupart des pays du continent affichent un niveau de préparation jugé en deçà de la moyenne. De plus, les grandes économies africaines sont tournées surtout vers l’extérieur. Un comble pour une zone de libre-échange continentale.
Ce constat a été dressé par l’initiative Afrochampions qui s’est penchée sur le degré d’engagement des 54 Etats du continent pour la mise en place de la ZLECA. Dans cette étude, Africhampions explique que les pays du Maghreb ont un énorme retard à rattraper pour entrer de plain-pied dans la future zone de libre-échange alors que les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et ceux d’Afrique de l’Est semblent avoir déjà tout ce qu’il faut pour être prêt.
Au terme de son étude, Afrochampions a dressé un classement des pays les plus préparés. Chaque pays est noté sur 100. Ainsi, en tête du classement, on retrouve le Rwanda noté 74,26 sur 100, juste devant le Kenya (67,89 points), le Togo (63,31 points), la Côte d’Ivoire (63,17 points) et l’Ouganda (62,85 points) Les grandes économies africaines ne sont pas bien classées. Ainsi le Nigeria, première économie du continent en termes de PIB, ne figure qu’à la 37ème place, l’Afrique du Sud est 12ème, l’Egypte 21ème avec à peine la moyenne requise pour qualifier son degré d’engagement de correct.
Quant aux pays du Maghreb, il y a encore du travail puisqu’ils sont classés dans le dernier tiers. La Tunisie est la mieux classée à la 39ème position (41,27 sur 100), devant le Maroc (42ème), et l’Algérie (45ème). Il est à noter qu’Afrochampions qui est un groupe de réflexion dans laquelle se retrouvent d’éminentes personnalités comme les chefs d’entreprise de grands groupes et des décideurs politiques. .