Selon un rapport de la Banque mondiale publié le 5 avril 2023, la croissance en Afrique subsaharienne reste instable, freinée par l'incertitude de l'économie mondiale, la sous-performance des plus grandes économies du continent, une inflation élevée et une forte décélération de la croissance des investissements.
Face à des perspectives de croissance réduites et à des niveaux d'endettement croissants, les gouvernements africains doivent se concentrer davantage sur la stabilité macroéconomique, la mobilisation des recettes intérieures, la réduction de la dette et les investissements productifs pour réduire l'extrême pauvreté et stimuler la prospérité partagée à moyen et à long terme.
La croissance économique en Afrique subsaharienne devrait ralentir de 3,6 % en 2022 à 3,1 % en 2023, selon le dernier Africa's Pulse, la mise à jour économique d'avril 2023 de la Banque mondiale pour l'Afrique subsaharienne.
L'activité économique en Afrique du Sud devrait encore s'affaiblir en 2023 (0,5 % de croissance annuelle) à mesure que la crise énergétique s'aggrave, tandis que la reprise de la croissance au Nigeria pour 2023 (2,8 %) est encore fragile car la production de pétrole reste atone. La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de la sous-région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre devrait baisser à 3,4 % en 2023 contre 3,7 % en 2022, tandis que celle de l'Afrique orientale et australe diminue à 3,0 % en 2023 contre 3,5 % en 2022.
À une époque de transition énergétique et de demande croissante de métaux et de minéraux, les gouvernements riches en ressources ont la possibilité de mieux tirer parti des ressources naturelles pour financer leurs programmes publics, diversifier leur économie et élargir l'accès à l'énergie.
Le rapport constate que les pays pourraient potentiellement plus que doubler les revenus moyens qu'ils perçoivent actuellement à partir des ressources naturelles. Exploiter ces ressources fiscales sous la forme de redevances et d'impôts tout en continuant à attirer les investissements du secteur privé nécessite les bons types de politiques, de réformes et de bonne gouvernance. La maximisation des revenus gouvernementaux tirés des ressources naturelles offrirait un double dividende pour les personnes et la planète en augmentant l'espace budgétaire et en supprimant les subventions implicites à la production.