L’OCDE vient de publier un premier rapport qui dresse les grandes caractéristiques des dix-huit bourses du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.
Les bourses sont majoritairement publiques et se contentent souvent d'une dimension nationale, aucune bourse orientale ne recense d'entreprises occidentales, exception faite des deux places de Dubaï.
En 2011, le volume des introductions boursières du monde arabe chutait de 70 % par rapport à 2010, puisque elles ont été touchées par le contexte politique et économique.
Elles jouent un rôle limité, même si l’on compte 1 400 entreprises cotées dans tout le monde arabe, les entreprises industrielles et de service, souvent familiales, rechignent à rejoindre une place financière. Conséquence, les établissements financiers y représentent plus de la moitié de la capitalisation boursière et la part des secteurs de l'industrie et des services n'atteint que les 20 %.
L’OCDE espère que les bourses du monde arabe serviront au renforcement des exigences, notamment de transparence, en matière de gouvernance d’entreprise, pour rassurer les investisseurs. Elle détecte un mouvement rapprochant les normes arabes des internationales. Il en va ainsi de l'introduction, par les bourses, des codes de gouvernance d'entreprise, à l'exemple de l'Égypte en 2005. Face à l’élévation du niveau d’exigences, l’OCDE recommande toutefois l’adoption de standards intermédiaires ne rebutant pas les PME et permettant aux places boursières les plus modestes de se maintenir, comme celles de Damas et Naplouse.
Source: econostrum