La Chambre des conseillers a adopté, jeudi 16 juillet 2009, le projet de loi sur le mégaprojet \Tunis Télécom City\. Le projet autorise l'Etat à honorer ses engagements dans le cadre de l'accord d'investissement conclu avec le groupe bahreïni «Vision 3 Alliance » pour la réalisation de «Tunis Télécom City» à Kalaat Landalous (gouvernorat de l'Ariana).
Né d'une alliance stratégique entre trois grandes institutions financières des pays du golfe, Gulf Finance House (GFH), Ithmaar Bank et Abou Dhabi investment house, le groupe vision 3 Alliance va réaliser le projet sur un terrain de 260 hectares relevant du domaine de l'Etat.
Ce projet a pour principales composantes : une université internationale de communication, d'ingénierie et de gestion, une bourse internationale de communication, un centre de formation, un centre pour la recherche et le développement des technologies et un autre pour la préservation et la récupération de données en cas de catastrophes.
L'accord d'investissement institue des incitations fiscales en faveur du promoteur du projet, notamment au cours de la période de constitution de la société de gestion du projet, les opérations d'aménagement, de développement, outre des avantages spécifiques devant bénéficier aux entreprises off shore implantées sur le site.
Dans sa réponse aux interventions des conseillers, M. Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la Coopération internationale, a souligné que ce projet de \Tunis Télécom City\ dont le coût s'élève à 3 milliards de dollars, va offrir dans une première étape, pas moins de 11 000 emplois au profit des diplômés du supérieur et générera après le parachèvement de toutes ses composantes 15000 emplois additionnels.
Il a rappelé qu'en vertu de cet accord, le promoteur se doit d'accorder la priorité à la main d'œuvre tunisienne pour la réalisation du projet.
Le ministre a fait remarquer que les clauses de l'accord y compris celles ayant trait aux incitations accordées au promoteur sont en phase avec la législation régissant les investissements étrangers en Tunisie.
Il a indiqué que les obligations du promoteur liées pour l'essentiel à la réalisation des objectifs quantitatifs, demeure tributaire de l'état d'avancement du projet et du cadre macro-économique en général.
Pour sa part, M. El Hadj Gley, ministre des Technologies de la communication, a fait savoir que la Tunisie, forte d'un climat propice à l'investissement et de ressources humaines qualifiées, est devenue un pôle attirant les multinationales spécialisées dans des domaines prometteurs et innovants.
Il a fait savoir que, dans une première étape, \Tunis Télécom City\ va attirer quelque 500 entreprises étrangères, nombre qui, a-t-il dit, sera porté à 1000 entreprises après son parachèvement.
Le ministre a mis l'accent sur l'intérêt qu'il y a à réaliser une complémentarité entre ce projet et le technopole d'El Ghazela, lequel compte actuellement 80 entreprises employant environ 1500 ingénieurs.
M. Gley a affirmé que Tunis Télécom City a également pour composante la mise en place d'un réseau moderne de communication devant permettre à la société de gestion du projet de fournir des services technologiques qui répondent au mieux aux besoins des entreprises implantées sur le site du projet.
S'agissant de la main d'œuvre tunisienne spécialisée dans les TIC, le ministre a fait savoir que 50 000 étudiants poursuivent leurs études dans des branches scientifiques, relevant qu'un programme de certification des compétences spécialisées dans des domaines prometteurs a déjà été mis au point. Ce programme devra concerner 20 000 étudiants au cours de la période (2009-2013), a-t-il poursuivi.
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