Bassem Ennaifer : Trois facteurs fondamentaux justifient la notation de Standard & Poor’s du secteur bancaire

Dans son dernier rapport, l'agence de notation américaine Standard & Poor's a évalué les risques du système bancaire en Tunisie de négatifs à stables. Dans ce cadre, l'analyste financier Bassem Ennaifer a confirmé, lors de son intervention sur les ondes de radio Express FM, ce mercredi 7 août 2024, que Standard & Poor's justifiait cette révision par trois facteurs fondamentaux. Le premier consiste en le niveau élevé de dépôts, considérés comme très importants pour le financement de l'économie, à travers le secteur bancaire. Le deuxième facteur consiste en le fait qu'il n'y ait aucun risque menaçant la balance en devises étrangères de la Tunisie et que les mouvements de capitaux ne soient pas restreints. Quant au troisième facteur, il est question du fait que la Tunisie ait remboursé toutes ses dettes extérieures, ce qui entraîne une diminution des risques affectant le secteur bancaire.

 

Dans le même registre, l’analyste financier a souligné que la déclaration de l’agence de notation incluait l’absence de changements très significatifs d’ici deux ans dans le secteur bancaire, notamment au niveau de la concurrence, car cela est lié à la situation économique

du pays.

 

Afin d'améliorer la classification du secteur bancaire, Bassem Ennaifer a expliqué qu'il faut se concentrer sur la situation économique quantitative à travers le taux de croissance, la performance économique des entreprises, ainsi que la baisse de l'inflation qui contribuera à améliorer les performances de ce secteur. Dans le même sillage, l’invité d’Expresso a souligné la possibilité que le pourcentage de prêts non performants atteigne 16% dans la période à venir, un pourcentage important qui pourrait affecter le rendement et les bénéfices du secteur bancaire.

 

Par ailleurs, l'analyste financier a conclu en affirmant que l'agence de notation Standard & Poor's confirme que l'amélioration du niveau des risques du système bancaire est liée à l'amélioration de la situation macroéconomique, indiquant que la présence de moins de risques dans le secteur bancaire tunisien permettra de manière générale pour de nombreuses institutions bancaires d'obtenir un financement avec des taux d'intérêt et des conditions de remboursement meilleurs.