Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale (BM) intitulé «Informalité et croissance inclusive au Moyen-Orient et en Afrique du Nord», publié en juin 2023, l’emploi informel en Tunisie a atteint 43,9%, un niveau supérieur à ceux de la plupart des autres pays de la région Mena.
Ce niveau supérieur est également observé en Egypte, où l’emploi informel est de l’ordre de 62,5% et au Maroc où il atteint 77,3 %, précise le rapport qui se concentre sur ces trois pays (l’Egypte, le Maroc et la Tunisie), car ils procurent une bonne vue d’ensemble de la situation de la région.
D’après ce rapport, l’informalité qui n’est pas inévitable, résulte en grande partie de problèmes juridiques, réglementaires et institutionnels. Le degré d’importance de l’économie informelle dépend de la conjugaison de plusieurs facteurs, notamment, la manière dont sont conçus les systèmes de protection sociale, la charge que représentent les dispositions juridiques et la fiscalité, l’application des lois et des règlements, les processus d’enregistrement des entreprises, la résolution des litiges commerciaux, l’accès au crédit, la corruption et la concurrence déloyale.
Pour combattre l’économie informelle dans la région Mena et parvenir à une croissance plus forte et plus inclusive, les gouvernements de la région devraient commencer par mettre en place un système de protection sociale qui permet à tous les citoyens d’accéder aux services de santé de base et aux personnes âgées de bénéficier au moins d’un revenu minimum. Les pays devraient supprimer les régimes fiscaux spéciaux injustes, dont bénéficient certaines entreprises, tout en encourageant la création et la croissance d’entreprises hautement productives. En outre, les gouvernements doivent avoir une vision claire et élaborer un ensemble complet de mesures et de réformes qui, de manière progressive, s’attaquent à l’informalité et favorisent l’inclusion.
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