L’expert comptable Walid Ben Salah a indiqué au micro de la radio Express FM, à propos de la récente déclaration du ministre des Finances, Ridha Chalghoum, concernant l’augmentation de 15% du budget de l'État pour 2020 par rapport à 2019, considérée comme supérieure à la croissance attendue l'année prochaine.
Dans le même contexte, Walid Ben Saleh a expliqué qu'en augmentant le budget de l'État à environ 47 milliards de dinars, contre 40,8 milliards de dinars en 2019, il représenterait ainsi 37% du PIB, ce qui est très élevé par rapport aux normes internationales adoptées dans ce domaine, qui impose de respecter un budget situé entre 25% et 28% du PIB.
Par ailleurs, l’expert comptable a souligné que les dépenses de l'Etat sont très élevées par rapport à la récession économique, ajoutant que plus de 85% du budget sera consacré aux dépenses courantes, notamment la masse salariale de la fonction publique. En effet, cette dernière est estimée à 19 milliards de dinars, ce qui représente 15% du PIB. En outre, le service de la dette publique est en hausse et devrait se situer entre 10 et 11 milliards de dinars en 2020.
Également, Walid Ben Saleh a mis en garde contre les répercussions de cette situation, car la récession économique et le manque de production et de productivité empêcheront l’État de faire face aux dépenses en hausse soutenue. De plus, il y aura un recours excessif à la dette, en particulier extérieure, ainsi que le recours à une politique d’austérité. L’expert comptable a mis l’accent sur la nécessité d’un changement radical au niveau des politiques économiques et budgétaires visant à épargner au pays les pires scénarios.
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