La Banque Mondiale a publié hier, 16 avril, sa dernière mise à jour du rapport de suivi de la situation économique, notamment au Moyen-Orient et Afrique du Nord. L'institution s'attend à une reprise de la croissance dans la région, avec un taux qui devrait dépasser les 3% en 2018 contre 2 % en 2017, mais recommande davantage de réformes pour que le potentiel de croissance soit pleinement exploité.
La reprise s'annonce donc générale et diversifiée selon le groupe Banque Mondiale, et devrait par ailleurs, bénéficier d'une conjoncture économique mondiale favorable, de la stabilisation du marché pétrolier autour d’une légère remontée des prix, et des perspectives de reconstruction post-conflit.
Selon Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, plusieurs facteurs autorisent l'optimisme pour la région, les pays doivent maintenant faire de la création d'emploi leur objectif premier, il faudra pour cela profiter du contexte économique favorable pour entreprendre des réformes en vue de revigorer le secteur privé.
En ce qui concerne la Tunisie, la Banque mondiale souligne d'un coté les progrès sur le plan politique, et d'un autre la fragilité de l'économie face aux chocs internationaux. La croissance est trop faible pour réduire sensiblement le chômage, et les déficits du budget et du compte courant sont importants, l’inflation s’est accélérée et la population est très mécontente de la situation économique. Le Gouvernement d’unité nationale — qui est une coalition des principaux partis politiques, d’associations professionnelles et de syndicats — procède à des réformes suivant une démarche axée sur la recherche de consensus.
Selon les projections de la Banque Mondiale, la croissance de l'économie tunisienne devrait afficher une modeste amélioration en 2018, pour atteindre 2,7%, et s'accélérer par la suite, progressivement, à moyen terme, pour atteindre 3,5% en 2019/20.
La Banque Mondiale a réitéré sa recommandation de maitriser la masse salariale et la facture de subventionnement tout en élargissant la base d'imposition. Le déficit du compte courant devrait enregistrer un léger recul à 9,5% du PIB, il devrait bénéficier à moyen terme de la reprise progressive des activités industrielles et du commerce des services, ainsi que de la légère diminution des importations d'énergie et des gains de compétitivités dus à la dépréciation du dinar.
Télécharger le rapport de la Banque Mondiale sur les perspectives de croissance de la Tunisie
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