Le Chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, s’est engagé, au cours de sa dernière interview, à mettre fin à la politique de l’endettement extérieur en expliquant que la Tunisie comptera désormais sur ses propres ressources pour sauver son économie.
En effet, la dette extérieure s’éleve actuellement à 60% du PIB contre seulement 30% en 2013. Face à cette situation, Elyes Fakhfakh a promis que son gouvernement fera tout pour ne pas dépasser ce seuil de 60%.
Pour éviter l’effondrement des finances publiques, le gouvernement doit donc trouver des solutions et rapidement. Selim Azzabi, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, a expliqué que l’absence de réformes stratégiques et de manque de programmes de numérisation pousse l’Etat vers la solution la plus facile qui n’est autre que l’endettement extérieur.
Le gouvernement s’appuiera désormais sur les propres ressources du pays, en essayant surtout d’augmenter les revenus budgétaires de l’Etat, ce qui passera forcément par l’inclusion des secteurs économiques parallèles. En ce sens, le projet de loi de finances complémentaire pour 2020 apportera des mesures dans ce sens, afin d’intégrer ces catégories économiques parallèles dans les circuits formels. Le département de Selim Azzabi s’est d’ailleurs lancé dans l’accélération du retrait des fonds déjà alloués à l’Etat tunisien, mais bloqués par les procédures administratives, pour renforcer les finances publiques en vue de faire face à l’actuelle situation économique et financière.
De plus, le gouvernement se concentrera sur la réforme stratégique des entreprises publiques, dont les états financiers sont dans le rouge.
Il est à rappeler que le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane Abassi, avait confié que la Tunisie connaîtra, au cours de la période 2020-2025, des pressions financières en raison de l’arrivée des délais de remboursement annuel de titres obligataires et des échéances de prêts du Fonds monétaire international (FMI).