Dans un rapport publié mercredi 28 février, et qui ne constitue pas une action de notation, l'agence de notation Moody's est revenue sur le niveau des créances douteuses en Tunisie, considérée élevé et de nature à continuer à peser sur les performances du crédit accordé par les banque tunisiennes.
La croissance du crédit en Tunisie tournera autour de 8 à 10%, estime l'agence américaine, qui se base sur la relative reprise de la croissance économique, soutenu par les investissements étrangers, le redressement de certains secteurs comme les mines et l'agriculture, alors que l'épargne des ménage est en baisse.
Moody's s'attend par ailleurs à une persistance des problèmes de liquidité dans le système bancaire tunisien, avec des besoins qui atteignent un niveau historique, à 11 milliards de dinars en janvier 2018 vs 7 milliards de dinars un an plus tôt. Les banques tunisiennes dépendront encore fortement du financement de la Banque Centrale de Tunisie, qui a représenté jusqu'à 8,4% du total en 2017. L'agence estime par conséquent que les banques de la place seront très exposées "aux changements de la politique monétaire et aux pressions du coût de financement".