Dans un rapport publié le 10 octobre 2017 consacré aux défis de développement de la région MENA, la Banque Mondiale a pointé du doigt l’état des finances publiques en Tunisie. Pour l’institution de Bretton Woods, « Le risque à court terme le plus pressant tient à la viabilité de la dette, étant donné que la solution de référence pour une dette déjà élevée suppose un assainissement des finances publiques. »
Le rapport a rappelé la prévision d’une croissance du PIB de 2,3% en 2017, suite à l’amélioration des performances de l’agriculture, du phosphate et des industries manufacturières. Ce taux devrait monter progressivement à 3,5% en 2019, suite à « l’amélioration du climat des affaires favorisé
par des réformes structurelles et le renforcement de la stabilité sociale et de la sécurité ».
Pour la Banque mondiale, le chômage des jeunes, notamment dans les régions « à la traine », peut entrainer des « tensions sociales » et demeure l’un des risques majeurs en Tunisie depuis la révolution.
Le rapport met en exergue le dilemme auquel fait face le gouvernement « confronté à la difficulté
à trouver un équilibre entre la stabilité sociale et la nécessité d’assainir les finances publiques, notamment dans la fonction publique, les pensions [retraites], les subventions, les entreprises publiques et les réformes en faveur de la concurrence ».
Le rapport n’a pas manqué de faire une pique au « gouvernement d’union nationale », supposé apporter « plus de stabilité au regard de sa composition inclusive », et qui a pâti des remaniements qui ont touché des « départements ministériels clés, notamment les Finances, l’Investissement et l’Éducation », suite aux départs de Fadhel Abdelkéfi et de Néji Jalloul.
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