Intervenu ce vendredi 2 juin 2023, au micro de radio Express FM, le professeur d'économie Ridha Chkandali a déclaré que la réunion qui a vu la participation d’un certain nombre de professeurs d'université, mercredi dernier, est une bonne initiative de la part du président de la République, elle a débouché sur un bilan très positif. En effet, il a ajouté que ce résultat a été possible grâce à une discussion ayant duré plus de 5 heures, elle a été l'occasion de présenter librement des idées et d'en débattre. Et Chkandali d’indiquer qu'il y a eu une interaction, notamment au niveau des propositions et du diagnostic de la situation économique du pays, ayant conduit à une unanimité quant à la nécessité d'adopter un programme de sauvetage financier dans les plus brefs délais, étant donné que la crise est financière par excellence et qu'il ne faut pas attendre la fin des négociations avec le Fonds monétaire international pour agir.
Dans le même sillage, Ridha Chkandali a ajouté qu’il y a des mesures urgentes qui doivent être prises, d'autant plus que les réformes incluses dans le dossier de réformes auprès du FMI concernent le moyen et le long terme. Il a expliqué, en outre, que la solution est de rechercher des sources de revenus en matière de devises étrangères, que ce soit par le biais de prêts ou d'un programme de sauvetage clair. Au cours de la réunion, l’invité d’Expresso a présenté un programme de sauvetage financier composé de 4 axes. Le président de la République a adopté l'un d’entre eux, lié à l’activité du phosphate.
Par ailleurs, le professeur d’économie a estimé que la situation économique est caractérisée par une inflation financière très élevée estimée à 10,3 %, et un taux d'inflation au niveau des denrées alimentaires dans la limite de 25 %. Il a ajouté que la levée des subventions n'est actuellement pas possible au niveau de l'approche comptable, notant que l'accord avec le FMI prévoyait la levée des subventions cette année, et cela a également été inclus dans la loi de finances 2023 en supprimant les subventions sur le carburant à 2 100 milliards et des matières de base pour une valeur de 1 000 milliards.
Il a poursuivi en expliquant que le prix mondial moyen du pétrole se situe dans les limites de 74 dollars, et dans les hypothèses du budget de l'État, il se situe dans les limites de 89 dollars, ce qui signifie que chaque dollar qui diminue selon les hypothèses de l'État équivaut à un profit de 141 milliards de dollars", estimant que la demande de report de la levée des subventions d'une année supplémentaire a des justifications et ne nuira pas à l'accord technique avec le FMI.
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