Le Fonds de garantie des Dépôts Bancaire, a organisé le 06 juillet, une rencontre en l'honneur de ses adhérents, en présence entre autres du ministre des Finances, Mohamed Nizar Yaïche, et du gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Marouène El Abbasi.
Au capital de 5 MD, le fonds a pour mission la mise en œuvre d’un système clair et spécifique de garantie des dépôts bancaires et un Management efficient des ressources pour l’atteinte d’une taille cible. Il veille à assurer la protection des déposants et réussir toute opération d’indemnisation dans le respect des termes de la loi.
A noter que toutes les banques de la place ont l'obligation d'adhérer au FGDB, avec une contribution calculée en fonction du profil risque de l'établissement, ce qui est à même de favoriser un climat concurrentiel entre les banques qui cherchent à minimiser leur risque et réduire leur contribution, a indiqué le Directeur Général, Jaafar Khatteche, qui a par ailleurs appelé à amender les statut du fonds, à fin d'attendre la taille escomptée, a déclaré Khatteche.
La BCT a dans ce sens apporté des modifications à la loi bancaire pour l'adapter à la nouvelle donne qu'implique le FGDB, en attendant d'être soumise à l'ARP. Les ressources actuelles du fonds ont jusque là atteint 436 MD, sans compter la TVA, qui représente 73 MD. Les contributions des banques ont atteint 393 MD. Le FGDB attend d'être renforcé par le mécanisme du SED (Système d'échange de données). Le fonds a d'autre par adhéré à l'IAD, organe international regroupant les fonds similaires, depuis le mois de février 2020. Des efforts sont actuellement menés pour créer une structure similaire à l'échelle régionale, au niveau du Maghreb.
La parole est par la suite passée à Noureddine Ben Hassen, président du comité de surveillance du FGDB, qui a insisté sur la nécessité d’un amendement d’ordre juridique et réglementaire au texte régissant fonds, pour atteindre sereinement sa vitesse de croisière.
Le gouverneur de la Banque Centrale, Marounae El Absassi, est intervenu par la suite pour apporter sa vision concernant le FGDB. Le patron de la BCT a affirmé que les contraintes actuelles doivent être éliminées, notamment sur le plan fiscal. El Abassi a estimé l’objectif en termes de ressources à 2 voire 3 milliards de dinars qui doivent être collectés, chiffre qui va permettre de gérer convenablement les risques.
Le secteur bancaire, a-t-il ajouté, a beaucoup souffert des chocs économies qu’à impliqué la transition politique dans le pays, en cours depuis une dizaine d’années, auxquels s’ajoute le choc global engendré par la crise sanitaire du COVID-19. Les impacts de cette crise ne sont pas encore pleinement visibles, et devraient se manifester dans les mois prochains. Le FGDB a un deuxième objectif, a souligné El Abassi, qui selon lui est plus important que le premier. Il s’agira d’assurer le soutien au banques en difficulté, des expertises devront ainsi être développées au sein du fonds, qui vient compléter la palette d’instruments disponibles à l’heure actuelle, dont la supervision bancaire.
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