Le taux de change a posé beaucoup de problèmes relatifs au financement des dépenses programmées dans le projet de la Loi de Finances (LF) 2018. De ce taux dépend en grande partie les équilibres budgétaires. L’année écoulée, la loi de finances tablait sur des parités Dollar-Dinar largement inférieur aux niveaux actuels.
De même, en 2016, la loi de finances misait sur une partie Dollar-Dinar à 1,970 et Euro-Dinar à 2,200 alors que les taux se sont établis respectivement, à la fin de l’exercice, à 2,202 et 2,469.
Cette configuration s’explique par les faiblesses de l’économie tunisienne. En effet, les importations des produits de consommation connaissent une énorme hausse et n’a toujours pas été compensée par des exportations additionnelles. Le différentiel engendré a mis notre devise sous pression. En même temps, la BCT a limité au maximum ses interventions sur le marché des changes.
Actuellement, la parité Euro-Dollar est proche du 1,20 alors qu’elle a été de 1,05, fin 2016. Si cette situation ne devrait ne pas être modifiée en 2018, Bloomberg table sur 1.17 alors que la banque Crédit Suisse mise plutôt sur 1.22.
En ce sens, le gouvernement tunisien se doit de tenir compte de cette parité et de ces prévisions dans l’élaboration de la loi de finance 2018.
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