Intervenue sur les ondes de radio Express FM, ce lundi 28 novembre 2022, la directrice générale des ressources et équilibres au sein du ministère des Finances, Ibtissem Ben Aljia a déclaré qu’aucune réduction au niveau des dépenses de l’Etat n’a été appliquée dans le cadre de la loi de Finances complémentaire de 2022. Et d’ajouter que cette dernière avait tablé sur une augmentation des dépenses à cause de la hausse du prix du baril étant donné que la loi de Finances 2022 a été élaborée sur la base d’un baril de pétrole à 75 dollars.
Dans le même registre, Ibtissem Ben Ajili a expliqué que l’adoption de la loi de Finances complémentaire constitue un dispositif qui permet d’opérer une hausse des dépenses de l’Etat et non pas le contraire, cad les diminuer. Elle a poursuivi en indiquant que la hausse du prix du baril de pétrole a induit une augmentation des dépenses en termes de compensation qui vient satisfaire des besoins en la matière dépassant les 4.700 millions de dinars. L’invitée d’Expresso a expliqué en outre que les dépenses allouées aux combustibles ont augmenté pour passer de 2.891 millions de dinars, tel que prévu dans la loi de Finances 2022, à plus de 7.600 millions de dinars tel que que cela a été précisé dans la LFC 2022.
Dans le but de faire face à cette hausse significative, Ibtissem Ben Aljia a indiqué que le gouvernement s’est retrouvé contraint à appliquer une réduction au niveau d’autres dépenses à l’instar de celles dédiées à la gestion ou à des projets qui n’ont pas encore été entamés. Toutefois, la responsable au sein du ministère des Finances a expliqué que cette mesure n’a pas été suffisante pour absorber le gap. En effet, la hausse du prix du baril de pétrole a déclenché une augmentation des revenus de la commercialisation des combustibles ou encore de la distribution du gaz algérien à travers tout le pays. Cette opération a permis d’engendrer des revenus supplémentaires d’environ 2.500 millions de dinars.
La directrice générale des ressources et équilibres au sein du ministère des Finances a expliqué que le budget de l'Etat pour l'année 2022 s'élevait à 60.820 millions de dinars, contre 57.291 millions de dinars dans la loi de finances initiale, soit une augmentation du budget estimée à 3.529 millions de dinars. Elle a ajouté que la différence a été financée par l'augmentation des ressources propres de l'Etat, telles que les ressources fiscales et non fiscales, et une partie des dons, ce qui a permis de récolter environ 2512 millions de dinars. Ibtissem Ben Aljia a également indiqué que le déficit budgétaire représente désormais 6,8% du PIB après avoir été de l'ordre de 6,2%. Elle a ajouté que les ressources d'emprunt internes s'élevaient à 9 278 millions de dinars, notant que la conclusion d'un accord avec le Fonds monétaire international fin décembre permettrait de subvenir à une partie des besoins en plus du recours à certains pays frères.
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