Intervenue sur les ondes de radio Express FM, Douja Gharbi, experte dans le domaine de la responsabilité sociale des organisations, a déclaré que l'application de la loi sur le financement participatif (crowdfunding) en Tunisie a pris beaucoup de temps, exprimant par là-même son souhait de voir ce mécanisme de financement innovant être activé d’ici début 2024. Elle a expliqué, en outre, qu'il existe 3 dispositifs de financement participatif, pouvant tous être accessibles à distance via les plateformes de financement participatif et de cartes de crédit.
Dans le même registre, Douja Gharbi a précisé que l'Agence pour la promotion de l'industrie et de l’innovation (APII) a accompli un travail considérable au cours des dernières années dans le but d'établir et de faire progresser le financement participatif en Tunisie, et a œuvré au lancement d'un site Web qui rassemble toutes les informations dont l'acteur économique a besoin afin d’adopter le financement participatif. Elle a souligné qu'il n'est pas possible de regrouper les trois mécanismes du financement participatif en Tunisie en une seule plateforme, contrairement à ce qui se fait dans de nombreux pays du monde.
Par ailleurs, l’invitée d’Ecomag a expliqué qu'il existe une grande demande de financement participatif en Tunisie, indiquant qu'il existe au moins 4 plateformes prêtes à soumettre leurs demandes et à lancer leurs activités. Elle a également exprimé sa crainte quant à la disponibilité des investisseurs et des personnes souhaitant participer au financement à travers ces plateformes. Et de souligner la nécessité d'intensifier le travail de sensibilisation au cas où les bailleurs de fonds ne seraient pas disponibles afin de prendre part au financement de ces plateformes.
En revanche, Douja Gharbi a expliqué qu'il est possible de lancer des plateformes de financement participatif spécialisées dans le domaine de l'économie verte par exemple, des projets dans l'économie sociale et solidaire, ou encore spécialisées dans le domaine du financement des start-ups uniquement. Elle a souligné le grand travail que doivent accomplir les propriétaires de plateformes de financement participatif en ce qui concerne l'étude des risques liés au financement de projets par rapport à d'autres ainsi que l'évaluation de la rentabilité des projets ayant demandé un financement. De plus, l’accent est mis sur la nécessité de fournir un niveau optimal de cybersécurité et de préservation des données, d'autant que tous les paiements s'effectuent à distance.