Le cercle Kheireddine et le Forum Ibn Khaldoun pour le développement (FIKD) ont organisé un débat autour du thème de « la conjoncture économique et les mesures pour le redressement ».
Au cours de ce débat, Abdelhamid Triki, secrétaire général du FIKD et ancien ministre de la planification et de la coopération internationale a mis l’accent sur certains points qu’il estime être à traiter en urgence. Il s’agit de l’inflation, du déficit de la balance commerciale et le chômage. Il a néanmoins salué le taux de croissance enregistré en 2018 (2.5%) ainsi que la préservation de l’équilibre du budget de l’Etat. La croissance, quoique intéressante, reste cependant encore faible pour espérer sortir le pays de la crise à laquelle il est confronté.
Parmi les causes de cette faible croissance, Abdelhamid Triki a cité la baisse de la productivité, l’essoufflement des exportations et la baisse de l’investissement, qui est passé de 24.6%, en 2010, à 18.7% en 2017.
L’inflation a également été au centre du débat. Situé à 7.5% en 2018, le taux d’inflation handicape lourdement nos exportations et complique la stabilisation attendue du dinar tunisien, qui ne cesse de poursuivre son glissement. La situation est d’autant plus inquiétante quand la Tunisie se compare à ses voisins et notamment le Maroc et son taux de 2.1%. Par ailleurs, les intervenants ont précisé que l’inflation n’a pas du tout baissé, en janvier 2019, dans la mesure où elle bénéficie par la dissipation de l’effet des augmentations enregistrées en janvier 2018 relative aux mesures de la loi de finances 2018. Ainsi, en rythme mensuel, l’inflation s’est aggravée de 0.8% en janvier 2019.
Pour l’ancien ministre, l’évolution de la situation économique de la Tunisie passe indéniablement par une mobilisation intensive de toutes les parties du paysage économique, politique et social.
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