Le gouverneur de la Banque Centrale, Chedly Ayari, a remis au président de la République, Beji Caid Essebsi, le rapport annuel de l’institution bancaire pour l’année 2015. Un rapport qui décrit l’année difficile pour l’économie tunisienne marquée notamment par la dégradation de la conjoncture internationale et régionale et l’accentuation des incertitudes en raison des menaces terroristes. De plus, la variation des prix des produits de base et des marchés financiers internationaux, ont plombé les résultats économiques en Tunisie, comme dans de nombreux autres pays comme le Brésil, la Chine ou la Russie.
Globalement, la situation économique de la Tunisie a été sévèrement secouée par quatre évènements majeurs. Il s’agit du terrorisme, avec les attentats de Sousse, Bardo et Tunis, la faible demande extérieure de la part nos principaux partenaires européens, la crise libyenne qui ne connait toujours pas de début d’épilogue et enfin les mouvements de protestation sociaux. Ceci a fait que la croissance, pour l’année 2015, n’a pas dépassé 0.8% et ce, en dépit des 9,2% de croissance du secteur agricole.
Cette faible croissance économique n’a pu réduire le taux de chômage qui reste de 15,4% en 2015. Même l’investissement a connu une baisse de 19,4$ en raison notamment de l’environnement peu favorable aux investissements dans nos pays.
Par ailleurs, l’inflation a été maintenue à 4,9% en 2015 après avoir atteint des moyennes inquiétantes les années précédents. Le même constat est valable à la balance des paiements puisque le déficit commercial a été résorbé au fil de ces dernières années, ce qui a contribué à réduire quelque peu le déficit des paiements courants à 8,8% en 2015.
Pour ce qui est des priorités absolues de l’année 2016, la BCT cite la mise en œuvre des réformes économiques tout en respectant le calendrier afin de pouvoir réaliser les objectifs du plan de développement 2016-2020.
Enfin, dans le cadre de sa mission d’agent financier de l’Etat, la BCT a largement contribué à la mobilisation de ressources extérieures nécessaires au financement de la balance des paiements et du budget de l’Etat, en plus de la reconstitution des réserves en devises.
Télécharger le rapport 2015 de la Banque Centrale de Tunisie
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