SFBT, qui gère une usine de fabrication de la bière et trois usines pour la
fabrication de boissons gazeuses (BG), propose dans son plan de restructuration
actuellement à l’étude de reconfigurer ses activités autour de deux pôles
distincts via une scission qui n’a rien de classique puisqu’elle sera
accompagnée de la cotation d’un nouveau membre du groupe
SFBT. Désormais,
SFBT assurera uniquement la fabrication et la commercialisation de la bière
alors qu’une nouvelle structure, filiale de la
SFBT, sera dédiée à l’activité BG. Il s’en suivra le transfert du
portefeuille des participations financières de la
SFBT dans une structure ad hoc qui offrira 10% de ses titres sur la bourse
pour y être négociés par le public. Les 90% restants seront détenus par la
SFBT qui préservera ainsi le contrôle exclusif de ses activités
industrielles et financières. Plusieurs intervenants à l’AGO du 5 juin 2007 ont
voulu connaître le vrai impact financier d’une telle opération sur la richesse
de l’actionnaire de la
SFBT reprenant certaines supputations loufoques qui ont échaudé récemment
les esprits des spéculateurs. Le top management a confirmé l’importance des plus
values qui pourraient découler de cette restructuration sans omettre de préciser
leur caractère neutre pour l’actionnaire. Il a insisté, d’un autre côté, sur
l’apport de la nouvelle loi de finance qui exempte un groupe comme le groupe
SFBT de payer des impôts sur lesdites plus values.
Cet avantage est conditionné par la cotation du véhicule de
reprise sur la bourse de Tunis. Ainsi, selon le même management, l’actionnaire
SFBT devra raisonner en terme d’économie de coût et non pas en terme de cash
à encaisser. A ce sujet, l'incompréhension est totale du côté de l'actionnaires.
Le groupe lui-même est à blâmer par son manque de communication sur un sujet
aussi important. Revenant sur les bienfaits de l’opération, ils paraissent
difficilement chiffrables sur le Court terme. Cela dit, on s’attend du côté de
la
SFBT à une réduction des coûts opérationnels, à des économies d’échelles et
un positionnement plus compétitif sur les divers segments scindés.
L’objectif semble de rendre le périmètre des activités du
groupe plus clair aux yeux de tout le monde, y compris les actionnaires de la
société mère. Il s’agit aussi de profiter de cette aubaine réglementaire pour
limiter le coût de la transparence pour un groupe trop enchevêtré qui a procédé
il y a quelques années à l’élimination des ses participations croisées.
Justement cette première restructuration a faussé le jugement de l'actionnaire
qui s'attendait à des dividendes exceptionnels.
Concernant les plus values, elles seront en toute logique
consommées en interne sans qu’il y est de cash à la sortie pour l’actionnaire
final puisqu’il s’agit d’opérations....(Suite)